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Being more with less

Padre’s Corner | La chronique de l’aumônier

Captain Michael Peterson is a Course Director at the Canadian Forces Chaplain School and Centre here at Borden
Le capitaine Michael Peterson fait partie du Centre-école des aumôniers des Forces canadiennes ici à la BFC Borden comme directeur de cours.

Who hasn’t been in a briefing where someone higher up says that “we will have to do more with less”?   That phrase often makes me roll my eyes, because it’s nonsense. In my own experience, when resources and staff are cut, workplaces and units are usually less productive. But, I wonder if it’s possible in our spiritual lives to sometimes be more with less?

Many religious traditions share some idea of self-denial, often called fasting. A fast is a deliberate and voluntary decision to give up something important for a period of time. In the Muslim tradition, the ninth month of the Islamic calendar, Ramadan, is when believers give up eating and drinking from sunrise to sunset. The Christian season of Lent, the six weeks prior to Easter, is when many believers give up a favourite practice, such as drinking coffee or alcohol.

Fasting may sound like a kind of self-imposed suffering, but it’s more than that. While Lent and Ramadan are very different, they share the goal of helping the believer be more open to something beyond themselves. By focusing less on the physical, the fast helps the faithful to focus more on the spiritual. The gain of fasting is that we become less self-absorbed and, hopefully, more open to some insight or truth that we might not otherwise get.

Even if we aren’t religious, I suspect that all of us could benefit from some kind of fasting, because we are all swamped by distractions. We give the bulk of our time and attention to things we can scarcely remember at the end of each day.  So why not try to be more with less? Find something in your life that feels like clutter or distraction, something that keeps you from being in the moment. It may be something as simple (or difficult!) as turning off your smart phone for an hour each day. Make that a regular practice for a month, and then take stock of yourself. You may well like what you find.   


Plus avec moins…

Qui n’a jamais entendu quelqu’un d’un grade ou d’un niveau plus élevé dire dans le cadre d’un briefing : « Il nous faudra faire plus avec moins »? Quand j’entends de tels propos, je lève souvent les yeux au ciel, parce qu’il s’agit là d’une absurdité. Selon ma propre expérience, lorsqu’il a des compressions de ressources et de personnel, la productivité diminue au sein des unités ou des lieux de travail en cause. Ceci étant dit, je me demande s’il est possible pour quelqu’un de faire plus avec moins dans sa propre vie spirituelle.

Compte tenu des traditions religieuses, certains font référence à une période de jeûne ou d’abstinence, tandis que d’autres parlent d’une période de privation ou de pénitence. Quoi qu’il en soit, le concept consiste à décider délibérément et intentionnellement de renoncer à quelque chose d’important pendant un certain temps. Ainsi, au cours du ramadan, qui correspond au neuvième mois du calendrier islamique, les musulmans pratiquants s’abstiennent de manger et de boire du lever au coucher du soleil. Par ailleurs, durant le carême, qui s’échelonne sur les six semaines avant Pâques, bon nombre de pratiquants renoncent à une source de plaisir, par exemple la consommation de café ou d’alcool.

L’adoption de telles pratiques peut sembler correspondre à une imposition volontaire de souffrances, mais c’est plus que cela. Bien qu’il existe de grandes différences entre le ramadan et le carême, il n’en demeure pas moins que dans les deux cas, les pratiquants sont incités à être plus ouverts à quelque chose de plus grand qu’eux. En mettant moins d’accent sur les valeurs matérielles, les fidèles sont portés à se concentrer davantage sur les valeurs spirituelles. D’autre part, l’intérêt que revêt l’adoption de telles pratiques, c’est que nous devenons moins égocentriques et, espérons le, nous acquerrons une plus grande ouverture d’esprit à l’égard de certaines idées ou de certaines vérités que nous ne pourrions peut être pas découvrir autrement.

Que nous soyons religieux ou non, nous pouvons tous, d’après moi, tirer parti, d’une certaine façon, d’une période d’abstinence ou de privation, parce que nous sommes tous submergés par des distractions. Nous consacrons la majeure partie de notre temps et de notre attention à des activités dont nous nous souvenons à peine en fin de journée. Alors, pourquoi n’essaierions nous pas de faire plus avec moins? Il nous faut cerner quelque chose dans notre vie qui peut être synonyme de désordre ou de distraction, et qui nous empêche de vivre dans le présent. Il peut s’agir d’une action aussi simple (ou aussi difficile!) que de fermer notre téléphone intelligent une heure par jour – pendant un mois – puis de dresser un bilan de nos résultats, dont nous pourrions être très fiers.