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Motivating soldiers in peacetime / Motivation des soldats en temps de paix

While the motivation to prepare for combat is relatively high in times of war or potential conflict, that is obviously not the case in times of peace or reconstruction. At least, such is the daily observation that generally emerges among soldiers.

According to Vallerand and Thill cited by authors Dolan, Gosselin and Carrière in the book Work Psychology and Organizational Behaviour,  motivation can be defined as, “the hypothetical construct used to describe the internal and/or external forces that produce the initiation, direction, intensity and persistence of behavior.” 

In light of that definition, some questions arise, including the following: 

  • What are the internal and external forces that encourage soldiers to remain in the Canadian Armed Forces in peacetime?
  • How can we create those forces among soldiers in order to keep them in the ranks in peacetime?

There are theories that provide some answers. For example, to identify the forces involved, we can refer to McGregor’s Theories X and Y (discussed in the aforementioned book Psychologie du travail et comportement organisationnel). According to Theory X, all workers (soldiers, in our case) are lazy and must be closely monitored at all times in order to motivate them. From that perspective, the structured discipline that punctuates military culture partly meets the requirements of this theory. However, if, despite military discipline, we continue to have poorly motivated soldiers, we can deduce that military discipline is insufficient.

Theory Y, for its part, assumes that workers like to work as much as they like to have fun. The motivating force is the pleasure that soldiers feel in the performance of their tasks. So, in peacetime, it seems to me that the search for intrinsic rewards (pride in serving the nation, personal satisfaction, sense of accomplishment, etc.) would be the basis for soldiers’ motivation. Moreover, according to Maslow’s hierarchy of needs theory, the motivational force in peacetime would correspond to the need for esteem, while in wartime, the need for security would take precedence.

Since humans are social animals, the need for esteem necessarily develops in a social environment. In general, in peacetime, troops are garrisoned. Cohesion activities and exercises can serve as triggers in the process of building healthy “relatedness” that will help meet esteem needs. According to Alderfer’s Existence, Relatedness and Growth (ERG) Theory, relatedness needs are met when the individual establishes meaningful interpersonal relationships. In times of peace, as in times of war, those interpersonal relationships provide a sense of belonging that every soldier needs. 

It seems to me, therefore, that to motivate soldiers in peacetime, we must find ways to maintain and enhance self-esteem, self-confidence, autonomy, competence, consideration, and respect. That requires identifying and managing internal and external forces to support motivating energy consistently over time.

But is it possible that soldiers’ motivation is as much an institutional as a personal matter? Or could it also be a question of leadership? You be the judge.


Si, en temps de guerre ou en situation de conflit potentiel, la motivation pour se préparer au combat est relativement grande, force est de constater qu’il n’en est pas de même en temps de paix ou en situation de reconstruction. Du moins, c’est le constat quotidien qui ressort, en général, chez les soldats.

Selon Vallerand et Thill cités par les auteurs Dolan, Gosselin et Carrière dans l’ouvrage Psychologie du travail et comportement organisationnel, le phénomène de la motivation se définit comme suit : « le concept de motivation représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement ».

 À la lumière d’une telle définition, quelques questions se posent, dont les suivantes : 

  • Quelles sont les forces internes et externes qui encouragent les soldats à rester dans les Forces canadiennes en temps de paix?
  • Comment générer ces forces chez les soldats afin de les maintenir dans les rangs en temps de paix?

Certaines théories apportent des éléments de réponse. Par exemple, pour cerner les forces en cause, nous pouvons faire référence aux théories X et Y de McGregor (dont il est fait état dans l’ouvrage susmentionné Psychologie du travail et comportement organisationnel). 

Selon la théorie X, tous les travailleurs (les soldats dans notre cas) seraient paresseux et il faut continuellement les surveiller étroitement afin de les motiver. Dans une telle optique, la discipline structurée qui jalonne la culture militaire répond en partie aux exigences de cette théorie. Toutefois, si, malgré la discipline militaire, nous continuons à avoir des soldats peu motivés, nous pouvons déduire que cette discipline n’est pas suffisante.

En contrepartie, la théorie Y suppose que les travailleurs aiment autant travailler que s’amuser. Aussi, la force de motivation se trouverait dans le plaisir que les soldats ressentent dans le cadre de l’accomplissement de leurs tâches. Alors en temps de paix, il me semble que la recherche des  récompenses intrinsèques (fierté de servir la nation, satisfaction personnelle, sentiment d’accomplissement, etc.) serait à la base de la motivation des soldats. Par ailleurs, selon la théorie des besoins de Maslow, la force de motivation en temps de paix correspondrait aux besoins d’estime, tandis qu’en temps de guerre, ce serait plutôt les besoins de sécurité qui prendraient le dessus.

Puisque l’être humain est un animal social, les besoins d’estime se développent nécessairement dans un milieu social. En général, en temps de paix, les troupes sont en garnison. Les activités et les exercices de cohésion peuvent être des éléments déclencheurs dans le processus de sociabilité saine qui favorisera la satisfaction des besoins d’estime. D’après la théorie ESC (besoins d’existence, de sociabilité et de croissance) d’Alderfer, les besoins de sociabilité « sont satisfaits lorsque l’individu établit des relations interpersonnelles significatives ». En temps de paix, tout comme en temps de guerre, ces relations interpersonnelles donnent un sentiment d’appartenance dont tout soldat a besoin. 

Il me semble donc que pour motiver les soldats en temps de paix, il faut trouver des moyens de maintenir et de rehausser l’estime de soi, la confiance en soi, l’autonomie, la compétence, la considération, et le respect. Pour ce faire, il faut cerner et gérer les forces internes et externes afin de soutenir l’énergie motivante de manière constante dans le temps.

Mais est-il possible que la motivation des soldats soit autant une affaire institutionnelle que personnelle? Ou se peut-il aussi qu’il s’agisse d’une question de leadership? À chacune et à chacun d’en juger.

By/Par: Padre Gunn