Au cours de la bataille de l’Atlantique, la plus longue bataille ininterrompue de la Deuxième Guerre mondiale, 4 600 Canadiens ont perdu la vie. Le matin du 7 mai, une cérémonie a eu lieu au navire commémoratif à Barrie, en Ontario, afin de se souvenir des vétérans et des marins marchands qui ont participé à la bataille, de leur famille, de même que du sacrifice de ceux qui ne sont jamais rentrés à la maison.
Le contrôle de l’océan Atlantique était essentiel à l’effort de guerre. Sans lui, l’Amérique du Nord ne pouvait plus fournir de troupes et de matériel aux Alliés. La bataille de l’Atlantique a commencé en septembre 1939, dès le début de la Deuxième Guerre mondiale, et s’est poursuivie de façon continue jusqu’en mai 1945. Pendant cette période, les navires alliés risquaient constamment d’être coulés par les sous-marins et les navires de guerre allemands.
Les pertes ont été considérables. De janvier à juillet 1942 seulement, près de 400 navires alliés ont coulé au fond de l’océan Atlantique. Un marin de la marine marchande sur sept a été tué ou blessé. Il s’agit du taux de pertes canadiennes le plus élevé de la Deuxième Guerre mondiale, toutes batailles confondues. La plupart des 2 000 membres du service de la Marine royale du Canada qui ont perdu la vie au cours de la guerre sont décédés au cours de la bataille de l’Atlantique.
Les pertes ne se limitaient pas aux militaires en service. En effet, il y eut également des pertes chez les civils, dans les ports très fréquentés des villes de la côte est du Canada. La bataille s’est également étendue jusqu’au fleuve Saint-Laurent, et le SS Caribou, un traversier qui assurait le transport de passagers de la Nouvelle-Écosse à Terre-Neuve, a été coulé, ce qui a entraîné la mort de 136 civils.
Des membres de la Marine royale du Canada, de la marine marchande du Canada, du Service féminin de la Marine royale du Canada et de l’Aviation royale du Canada ont participé aux combats. En 1943, les forces navales et aériennes des Alliés dans l’Atlantique du Nord-Ouest ont été confiées au contre‑amiral Leonard Murray. Il s’agit du seul théâtre au cours de la Deuxième Guerre mondiale qui a été sous le commandement d’un Canadien.
Le vent a fini par tourner en faveur des Alliés grâce aux technologies et aux tactiques améliorées, telles que le radar et les avions à long rayon d’action (l’aéronef qui assurait une protection supplémentaire aux navires alliés au début de la guerre n’était pas en mesure de traverser l’océan Atlantique). De plus, la Marine canadienne a connu une croissance considérable durant cette période; elle est en effet passée de 6 navires et de 3 500 membres à 434 navires et en service et à 95 000 membres en service.
Les efforts et le sacrifice des militaires canadiens ont joué un rôle essentiel dans la victoire des Alliés, tant dans le cadre de la bataille de l’Atlantique que de la Deuxième Guerre mondiale.