Le 17 avril 2024, une célébration importante a eu lieu au cœur du cimetière Beechwood, parmi les murmures du passé et les échos du courage. La Journée panaméricaine, une occasion émouvante de commémoration et d’unité, a permis aux membres du Comité des soldats latino-américains (CSLA) de se réunir avec des invités de marque comme des membres des Forces armées canadiennes, des ambassades et des groupes culturels, et des attachés militaires. Cette célébration a constitué un témoignage de l’héritage durable des soldats latino-américains qui, tout au long de l’histoire, se sont tenus aux côtés de leurs homologues canadiens dans la noble quête de liberté et de justice, souvent vêtus de l’uniforme prestigieux des Forces canadiennes.
Pourquoi célébrer la Journée panaméricaine? Son origine remonte à 1930, lorsque le Congrès des États américains s’est réuni à La Havane, à Cuba, et a officiellement institué le 14 avril comme Journée panaméricaine. Conçue à l’origine pour souligner la tenue de la première Conférence internationale des États américains à Washington (D.C.), en 1890, cette journée est devenue une célébration de la solidarité et de la coopération entre les nations des Amériques.
Cependant, la Journée panaméricaine ne se limite pas à une simple commémoration; elle constitue un profond hommage au courage, aux sacrifices et au dévouement inébranlable des soldats latino-américains, de véritables architectes de la riche histoire militaire du Canada depuis la Première Guerre mondiale. Cette journée a une grande importance, car elle constitue un rappel indéfectible de leurs contributions inestimables et permet de graver leurs récits héroïques dans la mémoire collective.
À la barre de cette célébration extraordinaire se tenait Nicolas McCarthy, directeur du marketing, des communications et des relations communautaires au cimetière Beechwood, et fidèle administrateur du CSLA. Son dévouement constant, conjugué à la vision du comité, a fait de la Journée panaméricaine un symbole d’espoir et d’unité pour la communauté latino-américaine du Canada.
Cette occasion a permis de mettre en lumière les travaux de recherche actuellement menés par le CSLA. Le capitaine Rey Garcia-Salas, autre administrateur respecté du CSLA, a souligné la nécessité de faire rayonner les récits des soldats latino-américains, souvent laissés dans l’ombre de l’histoire. Malgré une myriade de difficultés, notamment l’anglicisation des noms et la tenue inadéquate des registres, le CSLA poursuit résolument sa mission, qui consiste à apporter à ces héros méconnus la reconnaissance qu’ils méritent. Le Canada est le fer de lance de ces initiatives et souhaite en stimuler des semblables dans les pays d’Amérique latine.
Giuseppe Marconi, administrateur dévoué du CSLA, a fait valoir l’importance primordiale du soutien de la communauté pour honorer les Latino-Américains qui se sont enrôlés volontairement dans les Forces armées canadiennes. Il a évoqué de nombreux exemples où la communauté a participé avec ferveur, qu’il s’agisse de l’hommage rendu au soldat Rafael Rodriguez au cimetière catholique de Mount Hope, de l’organisation de cérémonies commémoratives pour les Latino-Américains dans divers lieux, ou de la première exposition de photo de soldats latino-américains, « Fields of Sacrifice », à la Galerie 55.
Il est impératif de faire participer davantage les responsables politiques, les militaires des FAC et les membres de la communauté pour favoriser l’unité et amplifier la portée de ce type d’activité.
Au cours de la présentation de la communauté péruvienne, Mme Betsy Monterosa, directrice de la Casa Cultural Peruana inc. a fait le point sur les recherches en cours au Pérou, couvrant des régions telles que Callo, Arequipa et Lima. L’objectif principal est de recueillir de l’information sur les Péruviens qui ont courageusement servi dans les Forces armées canadiennes pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Mme Monterosa a apporté un éclairage précieux sur les dimensions historiques et culturelles complexes qui façonnent les identités latino-américaines, offrant une perspective nuancée de leurs contributions. Elle a aussi relevé les difficultés liées aux recherches concernant les Péruviens ayant servi au Canada, insistant sur la nécessité d’une base de données centralisée afin d’honorer ces héros de manière adéquate au Pérou.
McCarthy a également souligné la constitution en société fédérale du CSLA, une étape majeure qui ouvre la voie à de futurs partenariats et à des possibilités de financement. Cette réussite décisive signifie que le legs durable du comité dépassera les frontières temporelles et résonnera à travers les prochaines générations.
Alors que la cérémonie atteignait son point culminant, la réflexion s’est portée sur les projets passionnants à venir. Un soutien retentissant a été recueilli en faveur d’une pétition pour la reconnaissance officielle du jour du Souvenir des Latino-Américains, qu’on voudrait faire coïncider avec le Mois du patrimoine latino-américain. Cette reconnaissance poignante constitue un hommage révérencieux aux sacrifices des soldats latino-américains dans leur quête incessante de liberté.
Au cours des festivités, deux groupes remarquables ont été honorés pour leur contribution exceptionnelle à la promotion du leadership et de la préservation de la culture au sein de la communauté latino-américaine. La Casa Cultural Peruana inc. et le Centre Culturel Jaguar IX Balam ont reçu des éloges pour leurs efforts sans faille envers la promotion du patrimoine latino-américain, soutenant de tout cœur chaque initiative organisée par le CSLA.
Lors de la cérémonie, Catherine Gamarro, chef de mission et du personnel diplomatique de l’ambassade du Pérou, et le Col Fernando Huaman, attaché militaire péruvien au Canada, ont eu l’immense privilège de remettre l’un des prix à la Casa Cultural Peruana. De plus, l’ambassadrice du Guatemala, Guisela Atalida Godinez Sazo, a remis l’autre plaque au Centre culturel Jaguar IX Balam. Son engagement ferme en faveur de la préservation du patrimoine culturel et de l’histoire est véritablement louable et mérite la plus grande reconnaissance.
La cérémonie s’est terminée par un hommage émouvant sous la forme d’une présentation vidéo retraçant la vie des soldats latino-américains et les services précieux qu’ils ont rendus au Canada pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Cet hommage a rappelé de manière poignante les sacrifices désintéressés consentis par ces valeureux individus pour défendre la liberté et la justice.
Essentiellement, la célébration a permis aux participants d’avoir un panorama complet des contributions militaires de l’Amérique latine au Canada. Le Comité des soldats latino-américains a hâte de poursuivre ses efforts inlassables pour sauvegarder et glorifier le patrimoine latino-américain dans les jours à venir.
En réfléchissant à la signification profonde de la Journée panaméricaine, ne perdons jamais de vue les âmes courageuses qui ont ouvert la voie à un avenir meilleur. Leur courage, leurs sacrifices et leur dévouement inébranlable constituent une lueur d’espoir pour les futures générations. Grâce à l’unité tissée par la commémoration, nous perpétuons leur noble legs, en veillant à ce que leurs valeureux récits perdurent, resplendissant dans la postérité.
Alors que le soleil se couche sur le cimetière Beechwood, l’esprit de la Journée panaméricaine perdure, nous guidant vers un avenir où les échos de la bravoure et du sacrifice résonnent à travers les époques. Ensemble, célébrons le caractère indomptable du patrimoine latino-américain et rendons hommage aux soldats intrépides qui ont marqué de manière indélébile le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.