Les membres de la BFC Borden se sont réunis au QG du 3 GPRC pour lancer la campagne Moose Hide
Le 3e Groupe de patrouille des Rangers canadiens (3 GPRC) a invité les membres et les invités de la communauté de la BFC Borden à lancer la campagne Moose Hide – un mouvement populaire né en Colombie-Britannique dirigé par des Autochtones pour inciter les hommes et les garçons à mettre fin à la violence envers les femmes, les filles et les personnes bispirituelles (FFADA2E).
Entre le tipi et le mât à l’extérieur du QG 3 GPRC, les membres ont formé un cercle pour participer à une cérémonie de purification et à un moment de réflexion et de silence.
L’aumônier du 3 GPRC, le capitaine Michael Bowyer, a expliqué ce qu’est la campagne Moose Hide et comment la BFC Borden peut sensibiliser les gens à la nécessité de mettre fin à la violence et à la crise des FFADA2E.
« La route des larmes [en Colombie-Britannique] comprend de nombreuses robes rouges », a déclaré le capitaine Bowyer, « et elle sensibilise les gens à ce qui s’est produit dans le passé, à ce qui se passe aujourd’hui et à ce que nous pouvons faire pour contribuer à la vérité et à la réconciliation ».
Depuis 1970, la route des larmes est devenue un lieu principal pour les crimes liés aux FFADA2E. Plus de 40 victimes ont été retrouvées près de la route ou n’ont jamais été retrouvées.
Avec la condamnation de seulement trois tueurs en série pour ces crimes, la crise continue de peser sur les communautés autochtones et canadiennes à travers le pays.
Avant que le moment de silence ne soit observé en l’honneur des FFADA2E, l’adjudant Craig Belliveau, président du Groupe consultatif des Autochtones de la Défense (GCAD), a rappelé l’origine de la campagne Moose Hide.
« [La campagne Moose Hide] est depuis devenue un mouvement national de Canadiens autochtones et non autochtones provenant des communautés locales, des Premières Nations, des gouvernements, des écoles, des collèges, des universités et des forces policières », a déclaré l’adjudant Belliveau.
Inspirée par la tradition autochtone et la faune canadienne entourant les communautés, la peau d’orignal a été choisie en partie par les cofondateurs, Paul et Raven Lacerte, père et fille, qui chassaient l’orignal pour nourrir leur famille pendant l’hiver 2011. La peau d’orignal a été choisie comme symbole de préservation culturelle pour lutter contre les effets des pensionnats sur les pratiques autochtones.
« La pierre angulaire de la campagne Moose Hide est l’épinglette de peau », explique l’Adj Belliveau. « Le port de cette épinglette signifie que vous vous engagez à honorer et à protéger les femmes et les enfants de votre entourage et à dénoncer la violence domestique et sexiste. Aujourd’hui, plus de 4 millions d’épinglettes en peau d’orignal ont été distribuées dans les communautés, les écoles et les lieux de travail partout au Canada ».
Au nom de l’équipe de commandement de la BFC Borden, le lieutenant-colonel Gary Johnston s’est adressé aux personnes présentes en racontant comment il a été initié à la campagne Moose Hide.
« L’an dernier, j’étais à Ottawa et j’ai vu quelqu’un porter un écusson [de peau d’orignal] et je lui ai demandé : C’est quoi ce morceau de cuir? », a déclaré le Lcol Johnston. « Il m’a expliqué ce qu’était le programme et ce qu’il représentait, et aujourd’hui, je regarde autour de moi et je vois tant de gens qui portent cet écusson. »
Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez contribuer à la campagne Moose Hide et aider à éliminer la violence sexiste au Canada, cliquez ici pour en savoir plus sur les racines des initiatives.
« Si quelqu’un vous demande ce que représente l’écusson, dites-le-lui », a conclu le Lcol Johnston.
Par : Caleb Hooper