Du 26 au 29 septembre, Borden a accueilli Gregory Lick, Ombudsman du ministère de la Défense nationale (MDN) et des Forces armées canadiennes (FAC). L’ombudsman Lick a rencontré des dirigeants et différents groupes intéressés pendant la visite de quatre jours pour les renseigner sur le rôle du Bureau de l’Ombudsman et pour comprendre les enjeux locaux à Borden.
Qu’est-ce que l’ombudsman?
L’ombudsman travaille indépendamment de la chaîne de commandement militaire et des gestionnaires civils, et son rôle est de veiller à ce que les employés du MDN et les membres actifs et retraités des FAC, et leurs familles soient traités équitablement par le gouvernement et les FAC, de protéger leur accès aux programmes, services et ressources, de faire des recommandations en vue d’améliorer ces programmes, et d’enquêter sur les problèmes systémiques.
« Nous sommes ici pour vous aider », dit Lick. « Nous sommes comme l’huile dans une machine, on l’aide à mieux fonctionner et à réduire la friction. »
Certaines ressources qu’offre le Bureau de l’Ombudsman se trouvent sur leur site Web, notamment du soutien financier et éducatif, et une FAQ sur les affectations militaires.
Une bonne partie de leur mandant est de s’assurer que les gens sont informés.
« S’ils sont mieux informés, nous espérons qu’ils puissent éviter un problème, » explique Lick. « Je suis du domaine de la recherche et du sauvetage, et s’il existe une façon de faire un investissement qui aide les gens à éviter un problème, il s’agit d’un bon investissement. »
Écouter la BFC Borden
L’augmentation des coûts de la vie et du logement, l’accès aux services de garde, plus précisément les services de garde d’urgence, et le soutien aux familles militaires sont des thèmes communs soulevés lors des séances de discussion ouverte axées sur Borden avec l’ombudsman.
La plupart des enjeux ne sont pas uniques à Borden. Bien que la population de Borden soit beaucoup plus jeune que celle des autres bases, en tant que plus grande base d’instruction au Canada, les thèmes soulevés sont les mêmes que partout au pays.
Ce qui a capté son attention, c’est le nombre de personnes qui lui ont présenté des solutions novatrices qu’elles ne savaient pas comment mettre en œuvre, des militaires et des employés optimistes malgré les obstacles auxquels ils sont confrontés.
« J’ai vraiment trouvé une voix très passionnée, parfois émotive, et puissante pour les gens qui veulent simplement faire ce qui est juste, » ajoute Lick.
Les dirigeants de la BFC Borden ont été informés à la fin de la visite sur les enjeux clés qui ont été soulevés de façon confidentielle, explique Lick.
« Nous espérons avoir communiqué ce que nous pouvons faire pour la base et, en fin de compte, sur la façon dont les gens peuvent s’adresser à nous s’ils ont un problème, et avoir démystifié dans certains cas ce qu’est le Bureau de l’Ombudsman et ce qu’il fait. »
Soutien en matière de santé mentale : Une attention nationale
Actuellement, l’ombudsman se concentre sur l’enquête du soutien de la santé mentale pour les membres de la Première réserve dans les opérations nationales.
Pourquoi les membres de la Première réserve? Contrairement aux membres de la Force régulière, les réservistes reçoivent des soins de santé du public, plutôt que des établissements militaires lorsqu’ils ne sont pas sous contrat, ce qui signifie qu’ils sont souvent confrontés à des délais plus longs et à des obstacles pour accéder aux soins de santé mentale dont ils ont besoin.
« Lorsqu’ils terminent un contrat, peut-être avec des problèmes de santé mentale, ils entrent dans le système provincial ou territorial et il se peut qu’ils ne reçoivent pas les soins dont ils ont besoin », a déclaré Lick. « Et il y a un manque de continuité des soins, ce qui est une chose importante dans la pratique médicale, et ils passent entre les mailles du filet. »
La santé mentale est une question personnelle pour Lick. Pendant son affectation à la Garde côtière canadienne, trois de ses collègues sont morts dans un accident d’hélicoptère. Cette expérience lui a permis de comprendre l’importance et les répercussions de la santé mentale.
Il a cité des événements récents comme des incendies, des inondations et l’ouragan Fiona, pour lesquels des réservistes ont été appelés en renfort.
« Si les provinces et les territoires comptent sur les militaires pour faire le travail, nous allons devoir travailler un peu mieux pour nous assurer qu’ils reçoivent les soins dont ils sont responsables après coup. »
Une lettre publique adressée au commandant de la base qui résume la visite de l’ombudsman à Borden en septembre sera publiée sur le site Internet de l’ombudsman. Les idées, problèmes et solutions peuvent être partagés avec le bureau de l’ombudsman à tout moment, avec ce rappel de l’ombudsman sur ce à quoi vous pouvez vous attendre lorsque vous vous adressez à lui :
« Lorsque les gens téléphonent à notre Bureau de réception, vous parlez avec une personne chaleureuse qui veut vous aider. »
Par : Emily Nakeff, rédactrice en chef