Sept Rangers canadiens de cinq Premières nations du Nord de l’Ontario ont participé à une célébration nationale à l’occasion du 75e anniversaire de la fondation des Rangers, qui remonte à 1947.
L’événement de 4 jours a permis à quelque 50 Rangers (des réservistes de l’Armée canadienne à temps partiel) de tout le Nord canadien de se rencontrer et de s’entraîner ensemble à Victoria. L’instruction a porté sur la recherche et le sauvetage en mer, l’embarquement et le débarquement de patients et de marchandises au moyen d’un hélicoptère, de même que l’utilisation sécuritaire des véhicules tout‑terrain. Les participants ont aussi pu s’initier à l’utilisation des chevaux.
« L’entraînement à cheval m’a plu énormément », raconte le Ranger Conrad Kamenawatamin de la Première nation de Bearskin Lake, une petite communauté oji-crie éloignée du Nord de l’Ontario. « Je ne m’étais jamais trouvé en présence de cet animal auparavant. »
Comme tous les Rangers de l’Ontario sur place, le caporal-chef Leo Oskineegeish, de la Première nation Nibinamik, s’est dit enchanté des exercices à cheval. « Je suis comblé! », résume-t-il. « J’ai finalement pu monter à cheval pour la première fois. Il n’y a pas de chevaux dans le Nord. Je n’en avais vu que dans les films jusqu’à maintenant. »
Les Rangers de la Colombie-Britannique s’entraînent avec des chevaux, qui les aident à négocier le terrain accidenté de la province.
Le rassemblement visait à célébrer la fondation officielle des Rangers il y a 75 ans, à commémorer leur histoire et à souligner leur service continu au Canada. Plus de 5 000 Rangers servent au-delà de 200 petites communautés éloignées du Nord canadien , dont la plupart sont des communautés autochtones, où l’on parle 26 langues différentes.
« Les Rangers de l’Ontario n’ont pas 75 ans », nuance le lieutenant-colonel Shane McArthur, officier de l’Armée canadienne à la tête de 700 Rangers des 29 Premières nations du Grand Nord de l’Ontario. « Notre première patrouille est entrée en service à Moose Factory en 1994. Cela dit, nous nous identifions à l’histoire, au patrimoine et à la reconnaissance des Rangers, car les membres de notre personnel portent tous le chandail à capuchon et la casquette rouges et exécutent les mêmes missions et tâches, où qu’ils soient. »
« Les Rangers de l’Ontario ont su tirer leur épingle du jeu et se sont surpassés, particulièrement au cours des deux dernières années de pandémie », indique le Lcol McArthur.
« Cette rencontre avec mes homologues de tout le pays me rend fier de porter le chandail rouge des Rangers », ajoute le caporal-chef Oskineegish.
La plupart des Rangers de l’Ontario en étaient à une première la visite en Colombie-Britannique.
« J’ai beaucoup de plaisir », souligne le Ranger Kamenawatamin. « La région est magnifique : les montagnes, les paysages, les fleurs… Je viens de faire une balade en hélicoptère, où nous avons survolé une île. J’ai aperçu des phoques. J’ai rencontré des Rangers d’autres régions du Canada et vu leur façon de travailler. J’en apprends beaucoup. »
Les Rangers suivants ont représenté le Nord de l’Ontario durant la cérémonie du 75e anniversaire : le caporal‑chef Tyson Duncan (Wapekeka), le caporal‑chef Jean Rabit‑Waboose (Eabametoong), le caporal-chef Leo Oskineegeish (Nibinamik), la caporale Harriet Cutfeet (Kitchenuhmaykoosib Inninuwug), la caporale Yolanda Winter (Wapekeka), le Ranger Charlie Jacob (Webequie) et le Ranger Conrad Kamenawatamin (Bearskin Lake).
Daniel McKay et Nadia Shooman, deux Rangers juniors canadiens de Kitchenuhmaykoosib, étaient du voyage.
Par : Peter Moon
Le sergent Peter Moon est membre du 3e Groupe de patrouille des Rangers canadiens à la Base des Forces canadiennes Borden.