La confiance, la responsabilisation et la pensée critique.
Ces trois éléments constituent les qualités essentielles que doivent posséder les membres à l’École de technologie et du génie aérospatial des Forces canadiennes (ETGAFC).
Le rôle de l’ETGAFC est de fournir du personnel qualifié à la Force aérienne, en vue d’assurer l’état de fonctionnement des aéronefs, en concevant et en offrant de l’instruction individuelle sur le génie aérospatial, conformément à la doctrine et aux normes approuvées.
L’ETGAFC offre de la formation dans un certain nombre de métiers, notamment les suivants : technicien en systèmes aéronautiques, technicien en systèmes avioniques, technicien en structures d’aéronefs, technicien en systèmes d’armement aérien et officier du génie aérospatial. Ces métiers sont accessibles aux membres de la Force régulière comme aux membres de la Force de réserve. Les membres peuvent devenir techniciens dans certains métiers même s’ils n’ont pas fait d’études postsecondaires ou qu’ils ne possèdent pas d’expérience dans les métiers en question.
La responsabilisation constitue une qualité importante chez les candidats retenus. Quel que soit leur grade, les techniciens sont les personnes qui travaillent directement sur les aéronefs, qui certifient leur navigabilité et qui garantissent la capacité totale de mission. Selon le lieutenant-colonel Sylvestre Bishop, commandant de l’ETGAFC, cela confère aux membres de l’Aviation royale canadienne un état d’esprit différent de celui que l’on trouve chez les membres des autres branches des Forces armées canadiennes.
« Nous sommes à la recherche de personnes qui font preuve d’esprit critique », a indiqué le Lcol Bishop. « Nous voulons des gens capables de travailler dans un contexte professionnel et de se mettre au défi les uns les autres pour veiller à ce que l’ensemble des aspects et des exigences soient conformes aux normes établies. »
Une formation unique jumelant des cours en classe et de l’apprentissage pratique est offerte dans le cadre d’une approche par étapes. De plus, les méthodes de formation varient pour mieux répondre aux exigences de chacun des rôles. Les personnes qui suivent une formation de supervision, telle que le génie aérospatial et le surintendant de la maintenance des aéronefs, se concentrent sur l’acquisition de compétences générales comme l’entretien et la gestion du parc de véhicules, les principes de navigabilité et counselling, dans un environnement de bureau simulé et dans le cadre d’exercices, tandis que les techniciens se concentrent sur l’apprentissage par la pratique. Cette approche garantit que les personnes apprennent les principes fondamentaux de leur travail dès qu’elles franchissent les portes de l’établissement.
Les techniciens commencent par apprendre les principes fondamentaux de l’instruction sur la maintenance. Ils acquièrent ainsi les connaissances de base qu’ils pourront ensuite mettre en pratique au sein de la flotte qui leur sera assignée et qu’ils utiliseront durant leur formation en cours d’emploi avec l’aéronef sur lequel ils travailleront, souvent pendant une longue période. Il n’est pas rare que les techniciens passent entre sept et quatorze ans au sein de la même flotte.
« Il ne s’agit pas de surcharger les élèves d’information, mais de commencer de façon modeste pour qu’ils puissent progresser », a déclaré l’adjudant-maître Brian Berube, adjudant-chef par intérim de l’ETGAFC.
Il faut de trois années et demie à quatre années environ pour qu’un technicien soit entièrement formé et en mesure d’assumer la responsabilité de la sécurité du fonctionnement en vol d’un aéronef.
« Nous inculquons très tôt à ces techniciens que nous formons (à l’ETGAFC) l’idée que leurs décisions et leurs actions seront déterminantes », a affirmé le lieutenant-colonel Bishop.
Les enjeux étant considérables et les technologies en constante évolution, la réussite – et la sécurité – passent par l’apprentissage continu.
« Au cours de mes 35 années de carrière, j’ai suivi de nombreux cours au sein de différentes flottes, et ma formation s’est toujours poursuivie. La formation ne doit jamais cesser. Il faut constamment maintenir à jour ses connaissances », a déclaré l’adjudant-maître Berube.
Environ 40 % des membres de l’Aviation royale canadienne passent par l’ETGAFC pour leur formation.