La réciprocité, le donnant, donnant dans la majeure partie de notre vie, est fondée sur des relations réciproques conçues ou présumées. Réfléchissez avec moi un instant sur l’amour, la gentillesse et la compassion en tenant compte de la réciprocité. L’amour que nous offrons, partageons et donnons aux autres doit-il être réciproque? Devons-nous agir dans l’attente que l’amour nous soit rendu? L’amour que vous avez partagé, la gentillesse dont vous avez fait preuve par compassion à une autre personne ont-ils été réciproques? Les attentes sont souvent un problème dans nos relations ou nos interactions avec les autres. Ce que nous attendons en retour. Il y a cependant beaucoup de plaisir à partager un amour pour l’humanité, à faire preuve de gentillesse, à être motivé par la compassion envers quelqu’un, son état ou sa situation, sans rien attendre en retour. C’est ce que certains ont appelé l’amour inconditionnel.
Beaucoup d’entre vous ont eu le plaisir de servir des personnes en situation de vulnérabilité, des personnes sans abri, malades, pauvres ou marginalisées. La gentillesse dont vous avez fait preuve en offrant librement une affirmation, un repas ou un abri, sans aucune attente. Il est difficile de quantifier l’euphorie que procure le fait de s’occuper des autres lorsque l’on n’attend rien en retour.
Je propose cette réflexion parce que, lorsque nous rencontrons des difficultés dans nos relations, qu’elles soient collégiales ou personnelles, nous pouvons nous concentrer sur les attitudes du « donnant et donnant » et du « j’ai fait ceci pour toi et tu me dois cela » qui se glissent dans les relations quand nous les considérons comme étant à parts égales ou ma part et ta part.
Voici donc un petit défi de l’aumônier : au cours de la prochaine semaine, essayez de faire quelque chose pour les personnes avec lesquelles vous travaillez ou vivez sans rien attendre en retour, soit offrir un café à quelqu’un ou tondre le gazon d’un voisin. Faites votre geste de gentillesse et partez. Profitez de la vie!
