Poverty today doesn’t look like it did a decade or two ago. The way we have faced poverty has changed since Canada was founded and continues to evolve even today.
We’ve had poverty in our area for centuries. In fact, in 1791, when the British Parliament passed the act to create Upper and Lower Canada, any responsibility for the poor or mentally ill was left out. This was a time when the jails were full of not only criminals but also the homeless and “insane.”
But there were some buffers – neighbours helped each other and shared what they could. Primitive wood cabins were the norm and somewhat preferred because they weren’t taxed like brick or metal structures. Basic housing was simpler and accessible. It was common, for example, to have a dining table made from a tree stump.
In 1836, the government finally addressed poverty in a formal way – assigning the responsibility to churches and charities. Direct government cash relief only came one hundred years later during the Great Depression. Local governments played a big role in helping the poor. For example, many municipalities issued vouchers for necessities. In Orillia, they called them Purchasing Relief Support Scrips (worth 10 cents!). However, the system was abused and not very successful. Local support continued to grow. Simcoe County meeting minutes from the 1950s are peppered with requests for grants to help the poor – to pay their hospital expenses, to support the work of the Children’s Aid Society and the Salvation Army.
Fast forward to the 1960s – the provincial government’s cash relief was directly linked to the nutritional needs of the poor. During the 1990s, when Ontario experienced a recession, social assistance demand skyrocket – but social assistance is the last place a person living in poverty turns to.
In 1995 with severe budget cuts, the Ontario Works program was created, requiring those living in poverty to work, volunteer or train to receive help.
When the issues became too big for churches, charities and government cash payments to handle, a different approach was introduced. The government introduced targeted formal programs based on need until finally they switched their long-term goal to help people get out of poverty, completely.
In 2008, with the introduction of a new law to cut and report on poverty, the province started a poverty reduction program focused on children with action plans and success indicators for birth weight, school readiness, high school graduation, and a handful of other metrics on income and housing.
Today we see poverty on the streets in any one of our communities. Often, living in poverty is part of a cycle of battling mental health issues and drug dependency, both of which make employment nearly impossible.
But poverty is still a concern in homes – out of sight for many of us. One in eight Simcoe Muskoka households are food insecure and low-income rates are in the double digits. Many are working poor – individuals who have an income and a job, but do not have enough income for adequate food, housing, clothing and absolutely no money for emergencies.
Programs and organizations that help people who live in poverty are more present than ever, but the prevalence of poverty has never been so great. Especially now that we can see it and know its damage. In Simcoe Muskoka, those living in poverty have higher rates of smoking, diabetes and heart disease. They have lower rates of mental, physical and oral health and life expectancy. Poverty today affects a greater percentage of our community members and is more visible, more expensive, and more deadly than ever.
That’s one reason why the United Way Simcoe Muskoka (UWSM) has heightened its focus, energies and passion on helping residents of Simcoe Muskoka living in poverty. Our goal is to make sure no one faces poverty alone while providing the support, experiences and tools to make moving out of poverty not just a possibility but a probability.
Le visage de la pauvreté n’est plus le même qu’il y a dix ou vingt ans. La façon dont nous faisons face à la pauvreté a changé depuis la fondation du Canada, et elle ne cesse d’évoluer.
La pauvreté touche notre région depuis des siècles. En fait, lorsque le Parlement britannique a adopté la loi qui a permis de créer le Haut-Canada et le Bas-Canada en 1791, la responsabilité à l’égard des pauvres ou des personnes souffrant de troubles mentaux n’a pas été prise en compte.
À cette époque, les prisons étaient non seulement remplies de criminels, mais aussi de sans-abris et d’« aliénés ».
Les gens trouvaient toutefois des solutions — les voisins s’entraidaient et partageaient ce qu’ils avaient dans la mesure du possible. Les cabanes primitives en bois constituaient la norme et représentaient, en quelque sorte, une option de choix puisqu’elles n’étaient pas taxées comme les structures en brique ou en métal. Le logement de base était plus modeste et accessible qu’aujourd’hui. Il était courant, par exemple, d’avoir une table à manger fabriquée à partir d’une souche d’arbre.
En 1836, le gouvernement s’est enfin attaqué à la pauvreté de manière officielle — en confiant cette responsabilité aux églises et aux organismes de bienfaisance. Ce n’est qu’un siècle plus tard, pendant la crise de 1929, que l’aide financière directe du gouvernement a été accordée aux personnes dans le besoin. Les gouvernements locaux ont joué un grand rôle dans l’aide aux plus démunis. Par exemple, de nombreuses municipalités ont émis des bons d’achat échangeables contre des produits de première nécessité.
À Orillia, on désignait ces bons d’achat (d’une valeur de 10 cents!) sous le nom de Purchasing Relief Support Scrips [bons d’achat pour obtenir une aide d’urgence]. Cette façon de faire a toutefois fait l’objet d’abus et n’a pas été très efficace. Le soutien local a continué de croître. Les procès verbaux des réunions de l’administration du comté de Simcoe des années 1950 sont truffés de demandes de subventions pour aider les personnes démunies — notamment afin de payer leurs frais médicaux ou de soutenir le travail de la Société d’aide à l’enfance et de l’Armée du Salut.
Dans les années 1960, l’aide financière offerte par le gouvernement provincial était directement liée aux besoins nutritionnels des plus démunis. Au cours des années 1990, lorsque l’Ontario a connu une récession, la demande d’aide sociale a monté en flèche — mais l’aide sociale est le dernier service vers lequel se tourne une personne vivant dans la pauvreté.
En 1995, à la suite d’importantes coupes budgétaires, on a mis sur pied le programme Ontario au travail, ce qui a obligé les personnes démunies à travailler, à faire du bénévolat ou à suivre une formation afin de recevoir de l’aide financière.
Une approche différente a été adoptée lorsque les problèmes de pauvreté sont devenus trop importants pour que les églises, les organismes de bienfaisance et l’aide financière du gouvernement puissent les régler. Le gouvernement a alors mis en place des programmes officiels ciblés en fonction des besoins jusqu’à ce qu’il modifie son objectif à long terme afin d’aider les gens à sortir complètement de la pauvreté.
En 2008, avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi visant à réduire la pauvreté et à en faire état, la province a lancé un programme de réduction de la pauvreté axé sur les enfants qui comportait des plans d’action et des indicateurs de réussite liés au poids à la naissance, à la maturité scolaire, au diplôme d’études secondaires, ainsi qu’au revenu et au logement.
Aujourd’hui, la pauvreté sévit au sein de n’importe laquelle de nos collectivités. Souvent, le fait de vivre dans la pauvreté s’inscrit dans un cycle de lutte contre des problèmes de santé mentale et de toxicomanie, qui rendent l’accès à un emploi presque impossible.
La pauvreté est également toujours présente dans les foyers — même si elle échappe à la vue de bon nombre d’entre nous. À Simcoe Muskoka, un ménage sur huit souffre d’insécurité alimentaire, et le taux de foyers à faible revenu se situe dans les deux chiffres. Nombre de ces ménages sont composés de familles de travailleurs à faible revenu — c.-à-d. de personnes qui ont un emploi pour lequel elles touchent un salaire, mais dont le revenu n’est pas suffisant pour se nourrir, se loger et se vêtir convenablement, et qui n’ont absolument pas d’argent de côté en cas d’urgence.
Les programmes et les organismes qui viennent en aide aux personnes dans le besoin sont plus présents que jamais, mais la prévalence de la pauvreté n’a jamais été aussi grande. Surtout maintenant qu’elle est apparente et que nous en connaissons les effets néfastes. À Simcoe Muskoka, les personnes démunies affichent des taux de tabagisme, de diabète et de maladies cardiaques plus élevés que la moyenne. Elles ont généralement une moins bonne santé mentale, physique et bucco-dentaire, ainsi qu’une espérance de vie plus courte que le citoyen moyen. De nos jours, la pauvreté touche un plus grand nombre de membres de notre communauté; elle est plus visible, plus coûteuse et plus meurtrière que jamais.
C’est l’une des raisons pour lesquelles Centraide – Simcoe Muskoka redouble d’efforts, d’énergie et de ferveur afin d’aider les résidents de Simcoe Muskoka touchés par la pauvreté. Notre objectif est de faire en sorte que personne ne soit seul face à la pauvreté et de fournir le soutien, l’expérience et les outils nécessaires pour que le fait de sortir de la pauvreté ne soit plus seulement possible, mais probable.
By/Par: Deborah Burrows