A Canadian Army (CA) soldier who completed an intense resilience training program with the New Zealand Defence Force (NZDF) likens the challenge to “trying to keep a candle lit in a blizzard” and says the experience has made him a better soldier and person.
Sergeant Louis-Felix Cote, a senior instructor at the Royal Canadian Armoured Corps School (RCACS), participated the NZDF’s Aumangea Programme in 2016 and was successful enough that he was invited to return the following year to observe the training as a facilitator.
“It changed a lot in my life,” he said. “I had no idea what I was getting myself into.”
Aumangea is a Maori word meaning to be strong, brave, persistent, determined, forceful, plucky, resilient, resolute, steadfast and tenacious.
Aumangea participants spend 30-plus days in the field where they are given a set of objectives and pushed to their limits through a combination of physical and mental hardships, including sleep- and food-deprivation.
“It was pretty hard-core,” Sgt Cote recalled. “They deliberately put you through failure very often and the idea from that is to see the positive in the negative, get back up quickly, stay mission-focused, objective focused and results-driven.”
“You get to know yourself in a way you’ve never seen,” he added. “What happens is, once you better that person, automatically you better the soldier. So it’s a very interesting approach.”
During his own Aumangea experience, Sgt Cote said, he hit a wall on two separate occasions.
“Where I had that first breaking point was we were going up a hill – and the hills in New Zealand are pretty aggressive. We were walking up this hill and the rucks we carry are usually around the 70-pound mark. At one point my hips were starting to give so I took maybe five, six steps and it would start aching and I felt like I couldn’t move. I put out as much effort as I could and just kept on going. So that’s what I got exposed to: just keep working.”
The second instance was during an activity referred to as “The Green Mile.”
“It’s a 60-kilometre ruck march and usually they throw that at you at the end to see what you’ve got left in the tank,” Sgt Cote said.
Several hours in, and following a brief rest, Sgt Cote found himself struggling.
“I was barely able to get back up. If I could make an analogy, it would be like trying to keep a candle lit in a blizzard. That’s pretty much how I felt,” he said. “So I didn’t make it to the 60; I made it to 54 and I was completely shattered after that. But this was mind-over-matter, so I deliberately pushed myself to that state and it showed me what I was capable of doing. And I know next time I can do more than that.”
His Aumangea experience has also changed how Sgt Cote runs his Development Phase 1 course – which immediately follows Basic Military Qualification – for Armoured soldiers.
“You can choose to just do your job or always go that extra mile, so that’s what I like to do and I try to bring that training in,” he said. “In the last course, we ran a resilience element. It lasted five hours and it pushed pretty hard. In the end everybody made it and everybody was hurting, and that’s good. They get that exposure to the reality of our trade and we make them understand that it can easily get a lot worse.”
“The Army for years has used the phrase, ‘The hardest day you ever face in the army shouldn’t be on operations, it should have happened in training,’” said RCACS Commandant Lieutenant-Colonel Vince Kirstein. “We try to bring individual stress into training. There are specific ways of doing that and it is extremely well-planned, which is what Sgt Cote brings to it.”
By Steven Fouchard, Army Public Affair
Oromocto (Nouveau-Brunswick) – Un militaire de l’Armée canadienne (AC) qui a participé à un programme d’entraînement intense axé sur la résilience avec la Force de défense de la Nouvelle-Zélande (New Zealand Defence Force, NZDF) compare cette expérience à « essayer de garder une chandelle allumée durant un blizzard ». Il affirme que cet entraînement a fait de lui un meilleur militaire et une meilleure personne.
Le sergent Louis-Felix Cote, un instructeur principal de l’École du Corps blindé royal canadien (ECBRC), a participé au Programme Aumangea de la NZDF en 2016 et il s’est si bien débrouillé qu’il a été invité à y retourner l’année suivante pour observer l’instruction et agir à titre de formateur.
« Je n’avais aucune idée de ce dans quoi je m’embarquais, souligne-t-il. Cette expérience a changé beaucoup de choses dans ma vie. »
« Aumangea » est un mot maori qui signifie être fort, brave, persistant, déterminé, énergique, courageux, résilient, résolu, constant et tenace.
Les participants au Programme Aumangea passent une trentaine de jours sur le terrain avec une série d’objectifs à atteindre. Une combinaison d’épreuves physiques et mentales les amène au seuil de leurs limites; ils sont notamment privés de sommeil et de nourriture.
« C’était vraiment difficile, se souvient le Sgt Cote. On nous faisait délibérément vivre l’échec très souvent. L’idée était de nous apprendre à voir le positif dans le négatif, de nous relever rapidement, de garder notre esprit concentré sur la mission, les objectifs et les résultats. »
« Vous découvrez des aspects de vous-mêmes que vous ne connaissiez pas, ajoute-t-il. Ce qui se produit, c’est qu’une fois que vous avez amélioré la personne que vous êtes, vous avez automatiquement amélioré le militaire en vous. C’est donc une approche très intéressante. »
Le Sgt Cote raconte qu’au cours de sa propre expérience du Programme Aumangea, il a heurté un mur à deux occasions distinctes.
« Mon premier point de rupture, je l’ai atteint alors que nous grimpions une colline. Les pentes des collines en Nouvelle-Zélande sont très inclinées. Nous montions cette colline en portant des sacs à dos contenant autour de 70 livres. À un certain moment, mes hanches ont commencé à me lâcher; j’ai fait cinq ou six pas et elles se sont mises à me faire mal. J’avais l’impression que je ne pouvais plus bouger. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour continuer à avancer. C’est l’approche à laquelle j’ai été exposé : il faut continuer à travailler. »
Le second point de rupture a été atteint lors d’une activité appelée « La ligne verte ».
« Il s’agit d’une marche de 60 kilomètres avec sac à dos. Habituellement, on nous impose cette marche à la fin, pour voir ce qu’il vous reste dans le réservoir », explique le Sgt Cote.
Après plusieurs heures de marche et après une brève pause, le Sgt Cote a commencé à éprouver des difficultés.
« J’étais à peine capable de me relever. Si je peux me permettre une analogie, c’était comme essayer de garder une chandelle allumée durant un blizzard. C’est pas mal comme cela que je me sentais, résume-t-il. Je n’ai pas terminé les 60 kilomètres; je me suis rendu jusqu’à 54 kilomètres et j’étais complètement brisé après. C’était un affrontement entre le corps et l’esprit; je me suis poussé jusqu’à la limite de mes capacités et cela m’a permis d’apprendre ce que j’étais capable de faire. Je sais que la prochaine fois je pourrai faire mieux encore. »
Son expérience du Programme Aumangea a amené le Sgt Cote à changer sa façon de mener son cours de la Période de perfectionnement 1, qui suit immédiatement la Qualification militaire de base pour les membres de l’Arme blindée.
« Vous pouvez choisir de faire simplement votre travail ou de toujours en faire un peu plus. J’aime en faire plus et j’essaie d’intégrer cela dans l’entraînement, explique-t-il. Lors du dernier cours, j’ai ajouté un élément de résilience. L’activité durait cinq heures et était plutôt exigeante. Une fois l’épreuve terminée, tout le monde l’avait réussie et chacun avait mal quelque part; et c’est très bien comme ça. Ils sont ainsi exposés à la réalité de notre métier et nous leur faisons comprendre que les choses peuvent facilement tourner et devenir bien pires. »
« Pendant des années, l’Armée a utilisé la phrase “Le jour le plus difficile de votre vie dans l’Armée ne devrait pas avoir lieu lors d’une opération, mais durant l’entraînement”, souligne le lieutenant-colonel Vince Kirstein, commandant de l’ECBRC. Nous essayons d’intégrer le stress personnel dans l’entraînement. Il existe des manières très précises de le faire et tout est extrêmement bien planifié; le Sgt Cote nous apporte cette expertise. »