Home CFB Borden Do you love yourself? / Est-ce que tu t’aimes?

Do you love yourself? / Est-ce que tu t’aimes?

What a question! As a chaplain, each time I ask someone that question, I’m met with silence, hesitations, stammering. When I ask the question, it’s often to help the people in front of me realize who they are as well as their value and beauty when their self-esteem is at its lowest following a failure, mistake, heartbreak, rejection, breakup, conflict or illness. Loving oneself and truly accepting yourself for who you are is a big challenge—a lifelong one.

A challenge that resonates with the biggest commandment in a number of spiritual belief systems: “Love God and love your neighbour as yourself.” This commandment rightly provides the reminder that to love another, you must first love yourself. In considering this commandment a little closer, couldn’t we therefore say that not loving oneself is the greatest problem faced by human beings since the beginning of time? Not loving yourself can lead to self-destruction and the destruction of others.

Loving oneself: what could be more difficult today for some of us who were taught to think that loving others is to negate oneself, as if one should disappear, erase oneself. Just the opposite. Loving others does not occur without good self-esteem and the acknowledgment of who we are in God’s eyes, in others eyes, in our eyes. 

Just like physical training, learning self-esteem comes through regular practice. I propose three actions to help develop it. 

The first action is to slowly, gently and with kindness repeat the following phrase to yourself: Because I exist, I am a beautiful person! It is important to feel how this exercise is beneficial and write down your thoughts. 

The second action is to take note of two or three things that you like each day – a thought, a phrase, a gesture, an initiative that you are proud of, even if nobody else notices. Identify why they bring you personal satisfaction and write it down. 

The third action is to become aware of the signs, even subtle ones, that people around you are taking notice. Whether verbal, para-verbal or non-verbal, signs of what they appreciate regarding who you are and/or what you are doing. Note these signs and identify how good they make you feel. 

These three actions will slowly and surely develop your self-love. And you know, loving yourself is learning to love those around you. Happy training!


Quelle question! Comme aumônier, chaque fois que je pose la question à une personne, il y a des silences, des hésitations, des balbutiements. Et lorsque je la pose, c’est souvent pour aider la personne devant moi à réaliser qui elle est et pour lui faire prendre conscience de sa valeur et de sa beauté, surtout quand l’estime de soi est à son plus bas par suite d’un échec, d’une erreur, d’une peine d’amour, d’un rejet, d’une rupture, d’un conflit, d’une maladie. S’aimer tel que l’on est, se connaître soi-même, s’apprécier à sa juste valeur, voilà tout un défi; en fait, le défi de toute une vie.  

Un défi qui entre en résonance avec le plus grand commandement de différents courants spirituels est: « Aime Dieu et aime ton prochain comme toi-même! » Ce commandement rappelle justement que pour aimer l’autre, il faut d’abord s’aimer soi-même. En méditant ce commandement d’un peu plus près, pourrait-on alors dire que le non-amour de soi est le plus grand problème auquel fait face l’être humain depuis la nuit des temps? Ce non-amour de soi qui peut conduire à l’autodestruction et à la destruction de l’autre?

S’aimer soi-même, quoi de plus difficile aujourd’hui pour certains d’entre nous qui avons été éduqués selon le principe qu’aimer les autres, c’est se mentir à soi-même et se désavouer soi-même, comme s’il fallait disparaître, s’anéantir. C’est tout le contraire, car l’amour de l’autre ne va pas sans une bonne estime de soi et sans la reconnaissance de qui l’on est aux yeux de Dieu, des autres et de soi.   

Comme c’est le cas pour l’entrainement physique, l’estime de soi s’acquiert grâce à un apprentissage régulier. Je propose donc ici trois mouvements pour la développer.

Le premier mouvement consiste à répéter intérieurement, lentement, doucement et avec bienveillance la phrase suivante : « Du seul fait que j’existe, je suis une belle personne! » Il est important de ressentir en quoi un tel exercice est bénéfique et de mettre par écrit la réflexion qui en découle.

Le deuxième mouvement est de prendre conscience chaque jour de deux ou trois aspects coup de cœur de la journée : une pensée, une parole, un geste, une initiative, etc., dont nous sommes fiers, même si personne ne s’en rendra jamais compte. Il faut cerner et noter ce qui nous donne de la satisfaction personnelle.

Le troisième mouvement est de prendre conscience des marques d’attention, même celles qui sont subtiles, des gens que nous côtoyons.  Que ces marques d’attention soient verbales, paraverbales, ou non verbales de ce que les gens apprécient en nous, il nous faut les noter et déterminer en quoi elles nous font du bien.

Ces trois mouvements vont permettre de développer lentement et sûrement l’amour de soi, et l’on sait qu’apprendre à s’aimer soi-même, c’est apprendre à aimer les personnes autour de soi. Bon entrainement!

By/Par: Capt Denis Dion, Padre