By / Par Brooke Belliveau, Citoyen Borden Citizen
Have you noticed a few different uniforms scattered throughout the line at Tim Hortons, or perhaps a few loud bangs emerging from the distant ranges?
CFB Borden is playing host to the Joint Counter Explosive Threat Task Force who have welcomed military members from 17 nations, as well as local law enforcement officers, for Ex ARDENT DEFENDER. Personnel will be based at Cadet Training Blackdown until November 3. This is the fifth annual installment of the exercise, but the first time that it is taking place in our own backyard.
The group of more than 250 people are working together to carefully analyze, and create best practices for Explosive Ordinance Disposal (EOD) and Improvised Explosive Device Defeat (IEDD).
Colonel Jourdain, Commanding Officer of Joint Counter Explosive Threat Task Force for the Canadian Armed Forces, explained the importance of the exercise saying, “We look at everything that has to do with counter explosive threat. As you know, we got out of Afghanistan some years ago in terms of combat operations, but that threat is still something that we deal with, be it here in Canada or abroad. An exercise like this is very valuable to get our best practice, to make sure that we are kept on par with how the threat evolves, and we find new ways to defeat these threats. First and foremost to keep citizens safe, but also our soldiers.”
At Castle EOD Range, EOD Technicians set up demonstrations of methods to safely approach IEDs in vehicles, one of which is known as a “boot banger”. This method uses an explosive charge and water to empty a trunk, suspected of containing explosives. As soon as the range was cleared, soldiers detonated the boot banger. A loud blast was heard and the ground shook beneath boots as the spare tire careened into the air.
Once the smoke was cleared and all was deemed safe, a closer inspection confirmed that the boot banger had worked. The floor of the trunk had blown out, and it was safe to assume that anything within it would have been destroyed. This showcased just one approach to safely disposing of the dangerous device.
The other portion of Ex ARDENT DEFENDER looks like something straight out of the TV show, CSI. The Deployable Technical Analysis Lab (DTAL) now occupies the parade square at CTC Blackdown. Once soldiers have detonated IED’s, they collect any remaining evidence, be it pieces of the device, cellphones, maps, radio, and anything else deemed necessary, and hand it over to the lab.
Once deemed safe, all objects are analyzed with the highest scrutiny. Fingerprints are taken, soldering patterns are documented, chemical exploitation is done, data is collected. Anything that could be a clue as to who, or how, the object was constructed, or what roll it played in the creation and detonation of explosives is compiled in a report. It is then passed onto Canadian Armed Forces Intelligence personnel.
Ex ARDENT DEFENDER will continue on, with much learning and collaborating yet to come. However, thus far, Jourdain is very pleased with what he has witnessed, commenting, “People are very enthused at sharing their experience, loving their jobs, being professional, and knowing that what they do, at the end of the day, saves lives.”
Avez-vous remarqué des personnes portant des uniformes différents, dans la file au Tim Hortons, ou peut-être entendu quelques fortes détonations provenant des champs de tir au loin?
La BFC Borden reçoit la Force opérationnelle interarmées pour contrer les menaces d’explosions, qui accueille des militaires de 17 pays, ainsi que des agents d’application de la loi locaux, pour l’Ex ARDENT DEFENDER. Le personnel sera basé au Centre d’instruction des cadets (CIC) Blackdown de l’Armée jusqu’au 3 novembre. Il s’agit de la cinquième édition annuelle de cet exercice, mais de la première fois qu’il se tient ici même.
Le groupe de plus de 250 personnes collabore pour mener une analyse minutieuse et établir des pratiques exemplaires en matière de neutralisation des explosifs et munitions (NEM) et de neutralisation des engins explosifs improvisés (NEEI).
Le colonel Jourdain, commandant de la Force opérationnelle interarmées des Forces armées canadiennes pour contrer les menaces d’explosions, a expliqué l’importance de l’exercice en racontant : « Nous couvrons tout ce qui a trait à la lutte contre la menace explosive. Comme vous le savez, nos opérations de combat en Afghanistan ont pris fin il y a quelques années, mais nous faisons encore face à cette menace, que ce soit au Canada ou à l’étranger. Un exercice comme celui-ci est très utile pour établir nos pratiques exemplaires, nous assurer que nous suivons l’évolution de la menace, et que nous trouvons de nouvelles façons d’éradiquer ces menaces. D’abord et avant tout, nous cherchons à protéger les citoyens, mais aussi nos soldats. »
Au champ de NEM Castle, les techniciens de NEM ont préparé des démonstrations des méthodes utilisées pour s’approcher sans danger des IED à bord de véhicules. L’une de ces méthodes s’appelle Bootbanger, dans laquelle on se sert d’une charge explosive et d’eau pour nettoyer un coffre de voiture qui contient potentiellement des explosifs. Dès que le champ de tir a été dégagé, les soldats ont déclenché le Bootbanger. Une forte détonation s’est fait entendre, la terre a tremblé, et le pneu de rechange a été projeté dans les airs.
Lorsque la fumée s’est dissipée et que tout a été jugé sans danger, une inspection plus poussée a permis de confirmer que le Bootbanger avait fonctionné. Un trou béant se trouvait au fond du coffre, et on pouvait présumer que tout ce qui aurait pu s’y trouver aurait été détruit. Ce n’était qu’une des méthodes utilisées pour éliminer un engin explosif de manière sécuritaire.
La deuxième partie de l’Ex ARDENT DEFENDER semble tout droit sortie de la série télévisée CSI. Le laboratoire d’analyse technique déployable (LATD) a alors été installé sur le terrain de parade du CIC Blackdown. Après avoir fait exploser les IED, les soldats ramassent les éléments de preuve restants, que ce soit des morceaux de l’engin, des cellulaires, des cartes, la radio et tout autre article jugé nécessaire, et remettent le tout au laboratoire.
Lorsqu’ils sont jugés sécuritaires, tous les objets sont analysés rigoureusement. Les empreintes digitales sont prélevées, les soudures sont documentées, l’hypothèse chimique est établie, des données sont recueillies. Toute l’information qui pourrait constituer un indice sur l’identité du créateur ou sur la façon dont l’objet a été fabriqué, ou sur le rôle qu’il a joué dans la création et l’explosion d’engins explosifs, est regroupée dans un rapport. Ce rapport est remis au personnel du Renseignement des Forces armées canadiennes.
L’Ex ARDENT DEFENDER se poursuivra; beaucoup d’apprentissages et de collaboration restent à venir. Cependant, jusqu’à maintenant, le Col Jourdain est très satisfait de ce qu’il voit, et commente : « Les participants sont très inspirés par la mise en commun de leur expérience, l’amour de leur travail, le professionnalisme dont ils doivent faire preuve et l’idée que ce qu’ils font, en fin de compte, c’est sauver des vies. »