Les Rangers canadiens de l’Ontario se sont joints aux Rangers canadiens du Québec en février, lorsque le 3e Groupe de patrouille des Rangers canadiens (3 GPRC) s’est livré à son premier exercice d’entraînement à grande échelle dans le Grand Nord depuis plusieurs années, car les possibilités d’entraînement étaient limitées pendant la pandémie.
L’exercice MOBILE RANGER 2023 a eu lieu du 21 au 28 février dans trois emplacements, offrant de l’instruction aux Rangers canadiens sur diverses techniques de campagne en hiver, notamment :
- la navigation à l’aide de cartes et de compas;
- les techniques de survie en hiver;
- la construction d’abris improvisés;
- la pêche sur la glace;
- les techniques de sauvetage sur glace;
- les premiers soins en campagne;
- le maniement d’un fusil de service C-19 des Rangers dans un milieu froid;
- la construction d’une piste d’atterrissage en milieu sauvage éloigné;
- la navigation dans des conditions de campagne rudimentaires;
- la mobilité par voie terrestre, l’affrètement aérien et les routes d’hiver.
« Il s’agit d’un exercice unique. Cet exercice permet de reprendre nos activités après la pandémie et d’assurer une présence dans le Nord, en plus de montrer que nous pouvons faire notre travail dans les endroits où nous exerçons nos activités », a déclaré le lieutenant-colonel (Lcol) Shane McArthur, commandant du 3 GPRC.
Les Rangers canadiens ont été l’hôte dans la zone d’entraînement située à plus de 500 km au nord de Thunder Bay, dans la communauté des Premières Nations de Kitchenuhmaykoosib Inninuwug (KI), d’environ 30 membres du 31e, 32e et 33e Groupe-brigade du Canada de l’Ontario, composés principalement de réservistes, pour leur apprendre des techniques de base de survie en hiver.
Les Rangers canadiens de l’Ontario sont principalement des membres des Premières Nations qui sont qualifiées et habituées à travailler à l’extérieur dans des régions éloignées. Ils constituent une sous‑composante de la Force de réserve des Forces armées canadiennes, qui sert principalement dans les communautés éloignées et côtières des Premières Nations du Canada.
Après avoir reçu une instruction sur les techniques de brousse et de survie en hiver des Rangers canadiens, les réservistes de l’Armée devaient construire un abri et survivre en nature pendant 24 heures pour valider leur entraînement et leurs connaissances.
« Nous leur donnons un bac de fournitures de base et nous nous attendons à ce qu’ils travaillent ensemble, construisent des abris improvisés et les occupent pendant 24 heures », a déclaré le major Charlie Ohlke, commandant de la compagnie Bravo.
Des membres de l’équipe de commandement de la 4e Division du Canada, dont le brigadier-général J.J. Major et le sergent-major, l’adjudant-chef Jeramie G. Leamon, ont visité le site pendant l’entraînement.
« Les Rangers nous ont dit qu’ils veulent s’entraîner davantage avec l’Armée canadienne et nous faisons cela lors de l’exercice MOBILE RANGER 2023. Il s’agit d’un exercice pour les Rangers », a déclaré le Lcol McArthur.
Dans le Nord-Est de l’Ontario, les Rangers canadiens ont travaillé avec des membres du 2e Groupe de patrouille des Rangers canadiens (2 GPRC) du Québec à l’embouchure de la rivière Harricana, située à l’extrémité sud de la baie James, où ils ont construit une piste d’atterrissage de brousse.
« Ces pistes d’atterrissage seraient construites pour l’évacuation des blessés ou le réapprovisionnement en carburant », a déclaré le commandant de la compagnie Alpha, John McNeil, qui a supervisé la construction de la piste d’atterrissage.
Quatre soldats de la 4e Division du Canada ont été sélectionnés pour travailler avec les Rangers canadiens pendant la construction de la piste d’atterrissage en reconnaissance de leur service exceptionnel et de leur éthique de travail.
Enfin, les Rangers canadiens ont effectué une rotation dans les stands d’instruction avec la patrouille des Rangers canadiens, située dans la communauté des Premières Nations de Nibinamik, où ils ont reçu de l’instruction sur la qualification avancée de leadership et les techniques avancées de campagne en hiver.
Le 3 GPRC offre un programme pour les jeunes, semblable aux cadets, connu sous le nom de Rangers juniors canadiens (RJC), et ses membres ont également reçu une instruction sur les techniques de brousse et de survie en hiver dans la région de Moosonee dans le cadre de l’exercice MOBILE RANGER 2023.
Créés en 1947 à la suite de la Seconde Guerre mondiale, les Rangers canadiens devaient nous protéger contre les menaces émergentes de l’Union soviétique dans le Nord.
Aujourd’hui, les Rangers canadiens effectuent des activités de surveillance dans les régions éloignées du Canada, des patrouilles de souveraineté, des opérations de recherche et de sauvetage, des secours en cas de catastrophe et d’instruction d’autres membres des forces armées ayant des compétences de survie.
L’année dernière, des membres des Rangers canadiens de l’Ontario ont participé à 21 missions de recherche et de sauvetage au sol pendant lesquelles ils ont secouru 31 personnes, notamment deux camionneurs coincés sur une route de glace, un motoneigiste blessé de la Première Nation d’Attawapiskat et deux jeunes chasseurs dont le véhicule tout-terrain est tombé en panne et les a laissés en détresse à 100 kilomètres à l’est de leur communauté.
Le quartier général du 3 GPRC est situé à la BFC Borden, près de Barrie (Ontario).
Par : Caporal-chef Chris Vernon des Rangers canadiens