A crisis has a way of revealing who we really are as individuals. No matter the tragedy or natural disaster, most people come together, care for one another, and share. We share personally, locally, and through social media. We hashtag our love and prayers for one another and have done so for years. Yet in a global pandemic, the crisis affects our whole planet and so, it’s different. The only frames of reference we have for an experience like this are WW1, WW2, or the unfortunately named Spanish flu of 1918.
Did these experiences cause us to become closer, to love and accept one another more, to be grateful for the little things in life, or did we become more recluse, exclusive and distant? There’s not a person under 80 years of age that doesn’t seem to be very grateful for Wi-Fi at the moment, as our means to stay in touch while in isolation, to know what’s going on, to order groceries, pay bills, or check on investments. We are holding it together as long as we have the comfort of electronics.
I previously wrote that gratitude is the dance of being in the moment. However, the moments we are experiencing now reveal the fragility of our humanity. Thousands of people die every day from natural causes, from cancer, from accidents and, for the most part, these deaths go unnoticed, except for those that personally lost a loved one. However, when people die daily all over the world, no matter rich or poor, famous or unknown, from the same virus, without a cure, it has caused a wave of anxiety and emotions such as we haven’t experienced for decades. In any crisis we can respond with fight or flight. Our brain’s amygdala response when we experience the crisis motivates our choices and opinions. Our grandfathers told stories about their joy at having dry matches in the trenches of WW1. Those stranded during 911 speak of the hospitality of Newfoundlanders in Come From Away. People in isolation have shared their joy at delivered groceries, a package of toilet paper, singing to one another from balconies and door steps, and almost everyone is sharing a picture of something they love, or something they want to return to or experience again. Phones are actually being used for phone calls again, as people keep in touch with those they love!
Our lives have changed without our permission. As humans, we crave the freedom to do whatever we want from an early age and that craving stays with us. However, in early March 2020, social-distancing became physical-distancing, and now even some introverts are struggling with the new reality of distancing themselves from others and staying at home. With typical Canadian humour, we embraced the length of two hockey sticks as the correct, recommended distance of “over two metres.” Yet, … can we do it?
This week the government announced further restrictions on parks and outdoor recreation areas; all are now closed and politicians appear to be counting on the honesty and integrity of Canadians to follow their wishes. Government restrictions and requirements are changing almost daily.
So, this begs the question: has this changed you? What are you no longer taking for granted this week or month that you did previously? How are the changes affecting your mental, spiritual, and physical health? We are motivated by pleasure. We repeat enjoyable experiences wanting the pleasure that we enjoyed before. Yet gratitude is something different. Gratitude expresses itself in the moment. When we thirst and take a drink, we are grateful. When we panic, but find a solution, we are grateful. For those of us being tested for Covid19 and finding the result negative, we will be grateful. We will be grateful if our symptoms are mild and we return to health. When a crisis creates pressure and we seek relief, we turn to the experts, to all sources of news and information to relieve the pressure. We reach for any information that seems safe or provides relief … and we are grateful.
I would have to agree that in a post-pandemic Hamilton and world, we will be less appreciative, less grateful. When this is all over, we will return to our old habits—not because we are terrible human beings, but because post-pandemic life will become normal. Technology has enabled faith communities, businesses, and governments to stream online, host meetings and gatherings, and worship from the comfort of our own individual or family isolation. We are already taking this for granted.
So, this will become our challenge: what is most important? What does life, love, and happiness mean when the crisis is over? For those who are mentally, spiritually, and physically healthy, life probably won’t change too much post-pandemic. Those people have already found a balance, a way to live in community, to love and accept others, and a way to share without hoarding resources, with respect for the next generation to come.
By Padre Michael Bowyer
Gratitude et Crise
Une crise est un moyen de révéler qui nous sommes véritablement en tant qu’individus. Quelle que soit la tragédie ou la catastrophe naturelle, la plupart des gens se rassemblent, se soucient les uns des autres et partagent. Nous partageons sur le plan personnel, local et par le biais des médias sociaux. Nous partageons notre amour et nos prières les uns pour les autres, et ce depuis des années. Pourtant, dans une pandémie mondiale, la crise touche l’ensemble de notre planète et c’est donc différent. Les seuls référentiels dont nous disposons pour une telle expérience sont la Première Guerre mondiale, la Deuxième Guerre mondiale ou encore la grippe espagnole de 1918, qui a malheureusement été baptisée ainsi.
Ces expériences nous ont-elles amenés au rapprochement, à l’amour, à l’acceptation de l’autre, à la gratitude pour les petites choses de la vie, ou sommes-nous devenus plus repliés sur nous-mêmes, exclusifs et distants ? Il n’y a pas une personne de moins de 80 ans qui ne semble pas vraiment reconnaissante pour le Wi-Fi en ce moment, comme moyen de rester en contact lorsqu’elle est isolée, de savoir ce qui se passe, de commander des courses, de payer ses factures ou de vérifier ses investissements. Nous tenons le coup tant que nous avons le confort de l’électronique.
J’ai déjà écrit que la gratitude est la danse du moment présent. Cependant, les moments que nous vivons actuellement révèlent la fragilité de notre humanité. Des milliers de personnes meurent chaque jour de causes naturelles, du cancer, d’accidents et, pour la plupart, ces décès passent inaperçus, sauf pour ceux qui ont personnellement perdu un être cher.
Cependant, lorsque des personnes meurent chaque jour dans le monde entier, qu’elles soient riches ou pauvres, célèbres à ou inconnues, du même virus, sans qu’il y ait de remède, cela provoque une vague d’anxiété et d’émotions comme nous n’en avons pas connu depuis des décennies.
Cependant, lorsque des personnes meurent chaque jour dans le monde entier, qu’elles soient riches ou pauvres, célèbres ou inconnues, du même virus, sans qu’il y ait de remède, cela provoque une vague d’anxiété et d’émotions comme nous n’en avons pas connu depuis des décennies.
Dans toute crise, nous pouvons réagir par le combat ou la fuite. Lorsque nous vivons une crise, la réaction amygdalienne de notre cerveau motive nos choix et nos opinions. Nos grands-pères nous racontaient des histoires sur leur joie d’avoir des allumettes sèches dans les tranchées au cours de la Première Guerre mondiale. Ceux qui se sont retrouvés bloqués lors du 11 septembre parlent de l’hospitalité des Terre-Neuviens dans Come From Away. Les personnes isolées ont partagé leur joie de se faire livrer des provisions, un paquet de papier toilette, de se chanter les uns aux autres depuis les balcons et les pas de porte, et presque tout le monde partage une image de quelque chose qu’il aime, ou de quelque chose qu’il veut retrouver ou vivre à nouveau. Les téléphones sont de nouveau utilisés pour les appels téléphoniques, puisque les gens restent en contact avec ceux qu’ils aiment !
Nos vies ont changé sans notre accord. En tant qu’êtres humains, nous aspirons à la liberté à faire ce que nous voulons dès notre plus jeune âge et cette volonté reste avec nous. Cependant, au début du mois de mars 2020, la distanciation sociale s’est transformée en distanciation physique, et aujourd’hui, même certains introvertis se débattent avec cette nouvelle réalité qui consiste à prendre ses distances avec les autres et à rester chez soi. Avec un humour typiquement canadien, nous avons adopté la longueur de deux bâtons de hockey comme distance appropriée et recommandée de « plus de deux mètres ». Mais encore… pouvons-nous le faire ?
Cette semaine, le gouvernement a annoncé de nouvelles restrictions concernant les parcs et les zones de loisirs en plein air ; tous sont maintenant fermés et les politiciens semblent compter sur l’honnêteté et l’intégrité des Canadiens pour suivre leurs souhaits. Les restrictions et les exigences du gouvernement changent de façon quasi quotidienne.
La question qui se pose est donc la suivante : cela vous a-t-il changé ? Qu’est-ce que vous ne considérez plus comme acquis cette semaine ou ce mois-ci, contrairement à ce que vous faisiez auparavant ? Comment ces changements influencent-ils votre santé mentale, spirituelle et physique ? Nous sommes animés par le plaisir. Nous répétons des expériences agréables en recherchant le plaisir que nous avions auparavant. Toutefois, la gratitude est quelque chose de différent. La gratitude s’exprime dans le moment présent. Lorsque nous avons soif et que nous buvons, nous sommes reconnaissants. Lorsque nous paniquons, mais trouvons une solution, nous sommes reconnaissants. Pour ceux d’entre nous qui subissent un test de dépistage de Covid19 et dont le résultat est négatif, nous serons reconnaissants. Nous serons reconnaissants si nos symptômes sont légers et nous retrouvons la santé. Lorsqu’une crise crée une pression et que nous cherchons un remède, nous nous tournons vers les experts, vers toutes les sources de nouvelles et d’informations pour soulager la pression. Nous recherchons toute information qui semble sûre ou qui apporte un soulagement… et nous en sommes reconnaissants.
Je dois admettre que, dans un Hamilton et un monde post-pandémique, nous serons moins reconnaissants. Une fois tout cela terminé, nous reprendrons nos vieilles habitudes — non pas que nous soyons des terribles êtres humains, mais plutôt parce que la vie post-pandémique deviendra normale. La technologie a permis aux communautés religieuses, aux entreprises et aux gouvernements de diffuser en ligne, de tenir des réunions et des rassemblements, et de pratiquer leur culte dans le confort de notre isolement individuel ou familial. Nous considérons déjà cela comme allant de soi.
Ainsi, cela deviendra notre défi : qu’est-ce qui est le plus important ? Que signifie la vie, l’amour et le bonheur une fois la crise passée ? Pour les personnes saines mentalement, spirituellement et physiquement, la vie ne changera probablement pas trop après la pandémie. Ces personnes ont déjà trouvé un équilibre, une formule pour vivre en communauté, pour aimer et accepter les autres, et une façon de partager sans accumuler des ressources, par respect de la prochaine génération.
Par Padre Michael Bowyer