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Q&A: Canadian Armed Forces drag queen / Q et R : La « drag queen » des Forces armées canadiennes

Private Jordan Riley / Soldat Jordan Riley

Pte Jordan Riley is a vehicle tech student who was posted to Edmonton in July. Riley participated in the Borden Pride Drag Dinner event this year perfomring as ‘Mae Regret Rayne’ at the Base Borden Officers Mess on 25 May.

Q: When did you begin drag?

A: I started doing drag probably around grade 12, first year of college. I kind of got into the club scene; I was hosting shows in Hamilton but driving back here (Angus) after. I did a couple things in Barrie, Toronto, and as the years progressed, I got the opportunity to perform in Vancouver, out in Calgary, Edmonton and performed at Jasper Pride – just wherever I could find a stage. 

Q: What motivated you to join the Armed Forces? 

A: My Dad served 30-some-odd years, and I’m fourth or fifth generation to join. When we were younger, we always said that the military wasn’t for us. As I grew older, I noticed that hit my Dad hard. I got to a point in my hospitality career, I was either at Crabby Joes or East Side Marios in Barrie, where there were a couple nights, I found myself thinking, ‘okay, I’ve managed places from the Rockies to Southern Ontario, what do I want to do next?’ Next thing I know a couple days pass by, and I wake up one morning, to an email telling me, ‘your application has been processed, and we look forward to hearing from you.’ 

Q: What’s your favourite part of performing?

A: At the drag dinner there’s a video where I perform my first song, and I’m handed a microphone. In the video, I make a joke saying how I never thought that a year and a half ago, when I joined the military, I’d be walking across this floor, through those doors in six-inch heels – so, it’s the humour, it’s the interaction. 

Q: What differences are there between Jordan and Mae? 

A: Everyone asks: when’s the transition from drag to you? I don’t really see one, or have one. The humour that I have while doing drag, is kind of the humour I have when I’m not doing drag; it’s just a little toned down. But, other than that, the only thing that’s different from Mae to me is Mae wears five pounds of makeup on her face, and I wear what’s left over the next day. It’s either that or my pillowcase gets the brunt of it – one of them is usually covered.

Q: What are your hopes for the future in drag and in the Armed Forces?

A: I’m going to do my five-year contract; if I’m enjoying what I’m doing, and I’ve been able to grow in other aspects of my life as well, I’ll stay in, and try to stay longer than Dad. Believe it or not, green isn’t a bad colour to wear every day. I love what I do, and I wouldn’t change that. It’s funny, in the world of drag, everyone’s talking about how they’re doing a Drag Race Canada – who knows maybe I can block up a bunch of leave, maybe throw my name in the ring. 

The exposure, this year alone, being able to be a part of what we’ve (The Borden Pride Network) been able to accomplish, (at) the Junior Ranks Mess, (and) the Officers Mess, it was a good year for progression. I’m hoping, once we get a couple more pride networks out here, around the different bases, it’ll be nice to see the colours come out of the military.


Sdt Jordan Riley est un stagiaire technicien en véhicules qui a été affecté à Edmonton en juillet. Riley a participé à l’activité du souper de la Fierté de Borden cette année et a offert une performance de « drag queen » sous le nom d’artiste de « Mae Regret Rayne » au mess des officiers de la BFC Borden le 25 mai.

Q : Quand avez-vous commencé à performer en tant que « drag queen »?

R : J’ai commencé à offrir des prestations de « drag queen » probablement autour de la 12e année et de la première année d’université. J’ai lancé ma carrière de « drag queen » sur la scène des clubs. J’animais des spectacles à Hamilton, mais je revenais en voiture à Angus après. J’ai fait quelques prestations à Barrie, à Toronto, et au fil des ans, j’ai eu l’occasion de me produire à Vancouver, à Calgary et à Edmonton. De plus, j’ai participé à la Fierté de Jasper. Bref, je performais sur toutes les scènes prêtes à m’accueillir.

Q : Qu’est-ce qui vous a motivé à vous enrôler dans les Forces armées? 

R : Mon père a servi pendant une trentaine d’années, et je suis la quatrième ou la cinquième génération à m’enrôler. Lorsque j’étais plus jeune, je disais toujours que l’Armée n’était pas pour moi. En grandissant, j’ai remarqué que mon refus de m’enrôler dans l’Armée touchait durement mon père. Dans ma carrière en hôtellerie, j’étais soit au Crabby Joes, soit au East Side Marios à Barrie, j’en suis arrivé à un point où je me suis demandé durant certaines soirées : « Okay, j’ai géré des endroits des Rocheuses jusqu’au sud de l’Ontario. Que dois-je faire ensuite? »  Quelques jours ont passé, et je me suis réveillé un bon matin et j’avais reçu un courriel qui indiquait : « Votre demande a été traitée, et nous avons hâte d’avoir de vos nouvelles ».

Q : Quelle est ta partie préférée du spectacle?

R : Au souper de « drag queen », il y a une vidéo où j’interprète ma première chanson, et on me tend un micro. Dans la vidéo, je fais une blague en disant qu’il y a un an et demi quand je me suis enrôlé dans l’Armée, je n’avais jamais pensé marcher sur ce plancher et passer par ces portes en portant des talons de six pouces; donc ce que je préfère, c’est l’humour et l’interaction.

Q : Quelles sont les différences entre Jordan et Mae?

R : Tout le monde me demande : quand la transition entre la « drag queen » et toi a-t-elle lieu? Je n’en vois pas réellement une; en fait, il n’y en a pas. Mon sens de l’humour reste le même que je sois une « drag queen » ou moi, il est juste un peu moins prononcé quand je ne suis pas dans mon personnage. Sinon, la seule chose qui est différente entre Mae et moi, c’est que Mae porte cinq livres de maquillage sur son visage, et je porte ce qui reste le lendemain. C’est mon visage ou ma taie d’oreiller qui en font les frais; l’un des deux est généralement couvert de maquillage.

Q : Quels sont vos espoirs pour l’avenir en tant que « drag queen » et en tant que membre des Forces armées?

R : Je vais faire mon contrat de cinq ans. Si j’aime ce que je fais et que je suis en mesure de m’épanouir dans d’autres aspects de ma vie également, j’ai l’intention de rester et d’essayer de faire plus de temps que mon père. Croyez-le ou non, le vert n’est pas une mauvaise couleur à porter tous les jours. J’aime ce que je fais et je n’y changerais rien. C’est drôle, dans le monde des « drag queens », toutes les personnes parlent de la façon dont elles font un concours de « drag queens » au Canada. Qui sait peut-être que je peux réserver un tas de congés et peut-être mettre mon nom dans le panier.

La visibilité que j’ai obtenue cette année seulement en étant capable de participer (le réseau Fierté de Borden) à ce que nous avons été en mesure d’accomplir au mess des caporaux et des soldats ainsi qu’au mess des officiers; c’était une belle année de progression. J’espère qu’une fois que nous aurons quelques réseaux Fierté de plus ici,dans les différentes bases, nous aurons le plaisir de voir les couleurs surgirde l’Armée.

By/Par: Alyssa Parkhill