Version française
Every Christmas Eve service I’ve ever attended finished with the singing of the hymn Silent Night. This hymn paints a serene picture of Mary and Joseph and their new child, surrounded by calm. Many artists have similarly painted images of this moment in a sanitized manner – Mary peacefully pondering her new child with reverent awe and not a hair out of place. I have three children, and was present for each of their births, and the image of Mary seems out of sync with reality. The artists behind those paintings, and the composers of Silent Night wished to convey a certain message about that birth – that it is sacred, holy (a word that means set apart for a special purpose), perfect, untainted by “normal” life.
But the reality is that the scene would have been quite messy, just like every birth ever, especially in first century Bethlehem. But therein lies the power of this story; the sacred, the holy, the divine can be present in the midst of the messiest and scariest, and most difficult moments. That which is good and beautiful and light can be found not only in times of absence of mess, discomfort, disorder, but right in the middle of it. We can see the sacred in the middle of the mundane, and yes, even the intense and painful experience that is childbirth.
Holidays aren’t always calm and serene. Sometimes they’re loud, hectic, frenzied, stressful, full of drama and disorder. But if we are attentive, if we look and listen carefully, there is actually beauty to be found. Goodness can break into our lives, even when everything is not perfect and calm. Even if the nights are not silent, we may still find them to be holy.
By Padre (Captain) Graham Ware
Douce Nuit, Sainte Nuit?
Toutes les messes de la veille de Noël auxquelles j’ai assisté se terminaient par le chant de l’hymne « Sainte nuit ». Cet hymne dépeint une image sereine de Marie et Joseph et de leur nouveau-né, tous entourés de calme. De nombreux artistes, eux aussi, ont peint des images de la naissance de Jésus de manière aseptisée : Marie contemplant paisiblement son bébé avec fervente admiration, ses cheveux bien coiffés. J’ai trois enfants, et j’ai assisté à chacune de leurs naissances. L’image de Marie ne semble pas correspondre à la réalité. Les artistes à l’origine de ces peintures et les compositeurs de Sainte nuit ont voulu transmettre un certain message à propos de la naissance de Jésus. Qu’il s’agissait d’une naissance sacrée, sanctifiée (un mot qui signifie consacrer à une vocation), parfaite, non entachée par la vie « normale ».
Or, en réalité, la scène aurait été plutôt en désordre, comme c’est le cas pour les naissances depuis la nuit des temps; surtout au premier siècle à Bethléem. Mais c’est là toute la force de ce récit : le sacré, la sainteté et le divin, on les trouve même dans les moments les plus désordonnés, effrayants et difficiles. Le bon, le beau et la légèreté se manifestent non seulement dans les moments absents de désordre et d’inconfort, mais aussi en plein cœur de ces moments. Il est possible de trouver le sacré dans les moments banals, et oui, même en pleine expérience intense et douloureuse comme l’accouchement.
Les Fêtes ne sont pas toujours calmes et sereines. Elles sont parfois bruyantes, trépidantes, frénétiques, stressantes, remplies de drame et de désordre. Peu importe. Si nous sommes attentifs, si nous regardons et écoutons attentivement, nous trouverons la beauté. Il est possible d’être entouré de bonté, même si tout n’est pas parfait et calme. Même les nuits les moins douces sont parfois saintes à nos yeux.
Par Aumônier (capitaine) Graham Ware