My mentor once told me that nobody has a monopoly over what Remembrance Day means, or who it belongs to.
Every Canadian, and, indeed, every generation will have to find its own meaning for such an important commemoration, one which has continued for over a century.
This advice has always resonated with me. I remember growing up in Scarborough, Ontario, where I never saw a person in a uniform, let alone knew someone in the military. While Remembrance Day was an important day, it was essentially part of the yearly routine with some distant significance. I was a product of a generation where war and conflict seemed so remote. We simply could not relate.
These days, images of conflicts from around the world are flashed on social media pages, and, for many, that is the closest physical and emotional experience they will have in relating to war and conflict. The world becomes so impersonal. So where do we locate and revive that spirit of remembrance?
In my position as a Padre, it has become abundantly clear that the experience of loss and grief is a human phenomenon which transcends our religious, cultural, or political identities. When a soldier dies, it leaves a ripple, a ripple which reverberates throughout our communities. To every person lost, there is a story. What was their name? What made them sacrifice the safety of home to go to a far off place? Did they always want to be a soldier? How do their friends and families remember them? The more we tell these stories, the more we as a nation remain conscious and humanize the experience. We make it real.
We have built monuments, etched names on cenotaphs and places of worship. But the greatest form of remembrance lies in the narrative we maintain in our hearts and in our minds. The stories, the names, and the experiences. For our generation and the generations to come we revive this spirit of remembrance every year on Remembrance Day
Mon mentor m’a dit un jour que personne ne peut décréter savoir mieux que quiconque ce que signifie le jour du Souvenir ou à qui il appartient.
Chaque Canadien et, en fait, chaque génération devront trouver le sens qu’ils souhaitent accorder à une commémoration aussi importante qui se perpétue depuis plus d’un siècle.
Ces propos ont toujours résonné en moi. Je me souviens d’avoir grandi à Scarborough, en Ontario, où je n’ai jamais vu quelqu’un en uniforme et encore moins un membre de l’armée. Bien que le jour du Souvenir ait été un jour important, il faisait essentiellement partie d’une routine annuelle dont la signification était un peu floue. J’étais le produit d’une génération où la guerre et les conflits semblaient si lointains. Nous ne pouvions tout simplement pas comprendre.
De nos jours, des images de conflits qui font rage dans le monde entier sont diffusées sur les pages des médias sociaux, et pour bon nombre d’entre nous, il s’agit de l’expérience physique et émotionnelle en lien avec la guerre et les conflits qui se rapproche le plus près de la réalité. Le monde devient si impersonnel. Alors, où pouvons-nous trouver et ranimer cet esprit du souvenir?
En tant qu’aumônier, il est devenu très clair pour moi que l’expérience de la perte et du deuil est un phénomène humain qui transcende nos identités religieuses, culturelles ou politiques. La mort d’un soldat crée une ondulation qui se répercute dans toutes nos collectivités. Derrière chaque personne perdue, il y a une histoire. Quel était le nom de cette personne? Qu’est-ce qui l’a poussée à sacrifier la sécurité de son foyer pour aller dans un endroit éloigné? Cette personne a-t-elle toujours voulu être soldat? Comment ses amis et les membres de sa famille se souviennent-ils d’elle? Plus nous racontons ces histoires, plus nous, en tant que nation, restons conscients et humanisons l’expérience. Nous la rendons réelle.
Nous avons construit des monuments et gravé des noms sur des cénotaphes et des lieux de culte. Mais la plus grande forme de souvenir réside dans les récits que nous gardons dans nos cœurs et dans nos esprits. Les histoires, les noms, et les expériences. Pour notre génération et les générations à venir, nous ravivons cet esprit du souvenir, chaque année, le jour du Souvenir.
By/Par: Capt Ryan Carter, Padre