Padre’s Corner | La chronique de l’aumônier
By Capt Michael Peterson, Padre / Aumônier
This month at the Chaplain School we are teaching a course on ethics, which got me thinking about a simple yet important question: why should people want to be good? Several answers come to mind, and perhaps some are better than other.
First, we are good because we fear punishment. From submitting an honest travel claim to driving lawfully, we are good because we fear the consequences of getting caught. This rationale seems unsatisfactory. What sort of world would it be if people acted badly when they thought they could get away with it?
Second, we are good because we want to be liked and respected. This motivation also seems shallow since, once again, people might only be good selectively, wanting to impress those whose approval they happened to want.
Third, we are good because of religion. As a Padre, I am sometimes asked if you have to believe in God to be good. While all world religions have ethical codes such as the Golden Rule, sadly not all religious people act well, while non-religious people can be good. So while religion may help some people to be good, it’s not the only source of goodness.
Fourth, we are good because it gives us pleasure. This reason seems to be the most interesting and most convincing reason for goodness. The popular website The Chive, with its ‘Random Acts of Kindness’ philosophy, is an example of people being good because it makes them happy.
Philosophers, theologians, and psychologists all agree that goodness is essential to human flourishing, which simply means living well. In other words, we do good because it feels good. Healthy self-esteem and self-respect are based on our treatment of others. From raising our children to training recruits to mentoring subordinates, we want to teach goodness because goodness builds healthy and strong communities.
While this goal is worthwhile, it’s not always easy to make good choices. We can help ourselves by exploring religious or philosophical traditions, and by pondering the moral problems published regularly in The Maple Leaf by the Defence Ethics Program. After all, we go to the gym to strengthen our bodies. Shouldn’t we also want to strengthen our ethical muscles?
Pourquoi être quelqu’un de bien?
Le Centre-école des aumôniers offre ce mois-ci un cours en matière d’éthique, ce qui m’a amené à me poser une question bien simple, mais quand même importante : « Pourquoi devrions-nous chercher à être quelqu’un de bien? » Différentes réponses nous viennent à l’esprit, dont certaines sont probablement meilleures que d’autres.
En premier lieu, nous agissons bien parce que nous redoutons les punitions. Ainsi, nous remplissons une demande de remboursement en toute honnêteté et nous respectons le code de la route, parce que sinon, nous avons peur de nous faire prendre. Mais il s’agit là de justifications qui paraissent peu satisfaisantes. Dans quel monde vivrions-nous si les gens posaient sciemment des gestes répréhensibles en pensant pouvoir s’en tirer à bon compte?
En deuxième lieu, nous agissons bien parce que nous voulons être aimés et respectés. Et il s’agit là encore d’une justification qui semble peu convaincante, car dans un tel cas également, les gens pourraient agir sélectivement pour cibler les personnes dont ils souhaiteraient avoir l’approbation.
En troisième lieu, nous agissons bien parce que la religion nous incite à le faire. En ma qualité d’aumônier, les gens me demandent parfois s’il faut croire en Dieu pour être quelqu’un de bien. Bien que toutes les religions au monde soient assujetties à un code d’éthique comme la règle d’or, il n’en demeure pas moins que ce ne sont pas toutes les personnes religieuses qui se comportent comme il se doit, malheureusement, et qu’il existe des personnes non religieuses qui peuvent être des bonnes personnes. Alors, même si la religion peut aider certaines personnes à être des bonnes personnes, elle ne constitue pas la seule source de bonté.
En quatrième lieu, nous agissons bien parce que ça nous fait du bien. Et voilà une raison qui semble s’inscrire parmi les raisons les plus intéressantes et les plus probantes qui encouragent les gens à être des gens biens. Les « bonnes actions spontanées » qui sont soulignées sur le site populaire TheCHIVE ne constituent qu’un des exemples qui illustrent que certaines personnes font du bien, parce que ça leur fait du bien.
Tous les philosophes, les théologiens et les psychologues s’entendent pour dire que le bon en soi est essentiel à l’épanouissement de l’être humain, ce qui correspond tout simplement au bien-vivre. Autrement dit, en faisant du bien, nous nous sentons bien. L’acquisition d’une saine estime de soi-même et d’un sain respect de soi-même est tributaire de la façon dont nous traitons les autres. Qu’il s’agisse d’élever nos enfants, de former des recrues, ou d’encadrer des subalternes, nous cherchons à inculquer de la bienveillance, parce que c’est sur la bienveillance que repose l’établissement de collectivités saines et fortes.
L’objectif que nous visons est certes louable, mais il n’est pas toujours facile de faire les bons choix. Nous pouvons nous aider nous-mêmes en explorant différentes traditions religieuses ou philosophiques, ou encore en nous creusant les méninges pour solutionner les problèmes d’ordre moral qui sont soulevés dans La Feuille d’érable sous la rubrique du Programme d’éthique de la Défense. Après tout, nous allons au gymnase pour renforcer notre corps, alors ne devrions-nous pas chercher à renforcer notre esprit sur le plan éthique?