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Faire progresser l’esprit de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Un t-shirt orange Chaque enfant compte est accroché à l’enseigne du 3 GPRC le 29 septembre. (Photo : Emily Nakeff, Citoyen Borden Citizen)

Ce message pourrait causer un traumatisme, car il traite de sujets pouvant invoquer des souvenirs d’abus passés. Nous sommes conscients que certaines personnes peuvent ne pas vouloir poursuivre leur lecture, afin de réduire le risque d’un tel traumatisme. 

Le Rgr Walker a dirigé une cérémonie de purification et un enseignement autochtone pour les militaires, le personnel civil, les dirigeants de la BFC Borden, en plus de quelques familles et enfants. (Photo : Emily Nakeff, Citoyen Borden Citizen)

Pendant que la foule se disperse du cercle de guérison sur la pelouse du bâtiment du 3e Groupe de patrouille des Rangers canadiens (3 GPRC), le sourire du Ranger Dave Walker est contagieux. C’est le matin du 29 septembre, la veille de la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, et il vient de terminer un enseignement autochtone pour une foule de militaires, de dirigeants et de personnel civil à la Base des Forces canadiennes (BFC) Borden. Il y a même quelques membres de familles et de jeunes enfants présents. 

« C’est fantastique », déclare le Rgr Walker, un réserviste du 3 GPRC, qui a également dirigé une cérémonie de purification ce matin-là. « Le soutien que nous recevons pour que les gens puissent venir et nous donner de leur temps montre le nombre d’obstacles qui existaient et qui empêchaient les gens de s’absenter du travail, et maintenant ils sont là. » 

Les participants ont pu déposer du tabac sur le feu sacré et envoyer une prière.  

Désormais un jour férié fédéral, les activités commémorant cette journée ont eu lieu dans la base la veille afin de favoriser une participation optimale. Le Rgr Walker était également présent à la BFC Borden le 30 septembre, offrant des séances de purification, des enseignements et un feu sacré à tous ceux qui voulaient venir là pour apprendre ou prier. 

Cette année, Rgr Walker dit que le pavillon a mis l’accent sur la famille et sur le temps de qualité entre les parents et les enfants. 

« Le chagrin et le deuil, ça va de pair. Il faut toutefois également trouver un équilibre. » 

Le Rgr Walker espère qu’il y aura d’autres activités pour maintenir l’élan de l’année écoulée, notamment en soulignant la Journée de la robe rouge par une campagne locale et en reprenant l’organisation de cérémonies de la suerie régulières lorsque les mesures sanitaires le permettront. En tant que plus grande base d’instruction au Canada, il estime que la sensibilisation qu’il a vue croître à Borden est cruciale non seulement pour les membres des FAC de la région, mais aussi pour l’ensemble de la communauté des FAC.  

« Quand j’étais ici, il n’y avait rien », a déclaré Rgr Walker, qui a commencé sa carrière dans les forces armées en 1979 comme opérateur radio. « Nous n’en parlions pas. Toutefois, il y avait encore beaucoup de tragédies dans nos communautés. »  

C’est un grand contraste avec ce qu’il voit aujourd’hui. Chez les dirigeants, il pense que la sensibilisation se traduira par la capacité de reconnaître que les changements de comportement peuvent être plus qu’une simple mauvaise journée. Ils peuvent alors vérifier si leurs militaires ont besoin de soutien, et « ils peuvent peut-être avoir une conversation attentionnée et un peu plus en profondeur avec eux et découvrir si un traumatisme s’est produit dans leur communauté ou dans leur famille. » 

« Cela permettra d’aider tout le monde dans les forces armées, tout le monde dans la base. Je le crois sincèrement. »  

Il y a encore beaucoup de travail à faire et de guérison à opérer. À la suite de l’établissement de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, le Rgr Walker estime qu’il y a une voie claire à suivre. Des fonds seront nécessaires pour y parvenir, ainsi qu’une plus grande sensibilisation par le biais de la presse de grande diffusion pour résoudre les problèmes actuels, comme le nombre disproportionné d’enfants autochtones dans le système de placement en famille d’accueil. Selon le recensement de 2016, 7,7 % de tous les enfants de moins de 14 ans au Canada sont autochtones, mais les enfants autochtones de moins de 14 ans représentent 52,2 % de tous les enfants placés en famille d’accueil. 

« J’espère à l’avenir que nous mettrons en place tout ce dont nous avons besoin et qu’il y aura moins d’enfants en famille d’accueil et des milieux familiaux plus sains. »  

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation est terminée, mais nous pouvons tous, et nous devons, continuer à poser des gestes à cet égard. 

« En nous réunissant en cette journée, nous à Borden faisons un pas dans le cheminement important vers la réconciliation », a déclaré le colonel Jonathan Michaud, commandant de la BFC Borden, GIGPM, dans son discours lors de la cérémonie. « Le cheminement à suivre est long. Il nécessite une autoréflexion de la part de tous les militaires, et il ne se termine pas avec les activités d’aujourd’hui. Il s’agit de quelque chose que nous devons tous continuellement appuyer à l’avenir. » 

« Soyez simplement de bons alliés », conseille le Rgr Walker. « De plus, si vous êtes Mohawk ou Anishinaabe, communiquez avec les centres d’amitié et amenez y vos enfants pour qu’ils participent aux activités. » 

Le 29 septembre, une cérémonie de levée du drapeau faisait partie des activités organisées par la BFC Borden pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. (Photo : Caporal-chef Kenneth Beliwicz)

Les personnes qui souhaitent en savoir plus peuvent communiquer avec le Barrie Native Friendship Centre ou consulter le site Web du Centre national pour la vérité et la réconciliation pour obtenir des ressources. 

Par : Emily Nakeff, rédactrice en chef 

Si vous avez besoin d’aide, voici le numéro de la ligne d’écoute téléphonique nationale de Résolution des questions de pensionnats pour Autochtones  : 18669254419. 

 La ligne d’écoute téléphonique nationale de Résolution des questions de pensionnats pour Autochtones a été mise en place pour apporter un soutien aux anciens élèves des pensionnats. Vous pouvez avoir accès à des services de soutien affectif et d’orientation en situation de crise en tout temps en appelant la Ligne d’écoute téléphonique nationale.