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Trois équipes de la BFC Borden au festival de bateau-dragon de Barrie

Dragon boat heads lined up across the loading dock at the Barrie waterfront near Heritage Park (Caleb Hooper/Borden Citizen)

Deux des trois équipes de la BFC Borden se rendent au championnat

Riche en victoires, en défaites et en esprit d’équipe bien au-delà des berges, le festival de bateau‑dragon 2023 de Barrie a su réunir les quatre coins du comté de Simcoe, y compris la Base des Forces canadiennes (BFC) de Borden.

Deux des trois équipes de la BFC présentes se sont rendues au championnat : celle de l’École du génie électrique et mécanique royal canadien (EGEMRC), arrivée troisième dans la division Platine, et les Wild River Rangers du 3e Groupe de patrouille des Rangers canadiens (3GPRC), arrivés en tête dans la division Argent, chronométrés à 1 min 39 s.

« Je suis tellement fière de nos membres, de leur empressement à participer, de leur dévouement pour l’équipe et de leur performance le jour de la course », s’exclame l’adjudante Tiffany Webber, capitaine de l’équipe du 3GPRC.

« Cela montre bien que l’expérience de la pagaie n’importe pas, l’expérience du bateau-dragon encore moins : n’importe qui peut parvenir à des résultats bien au-delà de ses attentes. Pour moi, cela vient du cœur, et le corps et l’esprit en bénéficient. L’expérience a été gratifiante à tous égards, peu importe notre position au classement. Nous ne faisons qu’un comme équipe, nous avons performé et je ne saurais être plus fière de chaque membre. »

Organisé par la bibliothèque municipale de Barrie, le festival existe depuis 19 ans. Il battait son plein pour la première fois depuis la pandémie de COVID-19.

« [Le festival de bateau-dragon] a aussi beaucoup fait pour l’esprit d’équipe de la BFC Borden », affirme Christopher VanderKyrus, directeur des activités et du développement à la bibliothèque. « Dans une optique militaire, c’est exactement cela : du développement d’esprit d’équipe. On forme une seule équipe; quant au reste de Barrie et du comté de Simcoe, ils continuent de participer sans en démordre. Quelle journée formidable pour être ici. »

VanderKyrus, qui fait partie de l’équipe organisatrice du festival depuis plus de 19 ans, voit progresser la participation.

« C’est juste agréable de voir tous ces gens, qui sont là à profiter de ce que nous avons à Barrie, un front d’eau et des parcs magnifiques. Je crois que c’est le plus important, et nous voulons que les gens apprennent à travailler ensemble. »

Un membre de l’équipe de bateau-dragon du 3GPRC, dans la cinquième rangée (Caleb Hooper/Borden Citizen)

Aménagé en 10 rangées, un bateau-dragon peut accueillir 20 pagayeurs, accompagnés d’un barreur à l’arrière qui tient le gouvernail et donne les ordres.

Les pagayeurs à la proue, dits « pacers », ont pour tâche de tenir le rythme et la cadence pour les autres. Le milieu du bateau est beaucoup plus large; c’est là que doivent s’asseoir les pagayeurs les plus forts pour servir de moteurs, tandis que ceux à la poupe, dits « rockets », contrôlent les eaux vives constamment poussées dans leur direction.

Tout à la proue se trouve le batteur, qui reçoit la cadence puis la retransmet aux pacers en battant du tambour.

Le sergent Kyle Olson s’était joint au 3GPRC quelques mois à peine avant que son équipe de bateau-dragon arrive en tête dans la division Argent. Cette expérience le rapproche de ses nouveaux collègues.

« La course de bateaux-dragons, c’est une occasion de côtoyer ses collègues comme des personnes, en écartant les uniformes et les grades. C’était cool de découvrir leurs intérêts, les petites particularités qui font de chaque personne qui elle est. »

« Certainement pas ce à quoi je m’attendais, mais une expérience géniale et unique en son genre. J’ai vraiment apprécié l’énergie de l’équipe et des autres participants. Une démonstration éloquente d’esprit de corps. »

Tout le monde dans les bateaux ne faisait pas pour autant partie d’une équipe désignée.

Jeff Aldridge est le propriétaire de Corporate Recess, une entreprise qui propose le bateau‑dragon comme méthode pour développer l’esprit d’équipe. Il montre aux groupes de pagayeurs comment se donner un rythme, quand amplifier le mouvement et comment travailler ensemble, tout en tenant le cap.

« Aujourd’hui, nous sommes à la poupe, occupés à former et orienter les équipes pour le jour J. Ils ont passé l’été à pagayer, à se préparer pour cette grande course, et en plus, c’est une activité bénéfice », déclare M. Aldridge.

N’importe quelle organisation peut retenir les services de M. Aldridge et de son équipe pour des excursions privées destinées à rehausser le moral de leurs troupes et à tisser des liens entre elles.

Une équipe de bateau-dragon se prépare pour le départ d’une course dans la baie de Kempenfelt, à Barrie en Ontario (Caleb Hooper/Borden Citizen)

« Je trouve que le bateau-dragon est un très beau sport, tellement inclusif en plus », nous dit encore M. Aldridge. « La fourchette d’âge va de 12 à 80 ans. Il y a un siège pour toutes les carrures, pour tous les niveaux de compétence. On ne pagaye jamais plus vite que la personne la plus lente, ou la plus belle, à bord. C’est un plaisir d’emmener des équipes faire du bateau‑dragon ensemble; pagayer ensemble, c’est ça, le bateau-dragon. »

Instruire un équipage aussi nombreux et largement inexpérimenté n’est pas toujours facile, mais en y mettant le temps et l’effort requis, Jeff Aldridge amène des équipes comme celle du 3GPRC à exceller en ce sport dans les mois avant la course.

« Pourquoi on irait entasser 20 personnes dans un bateau, leur enseigner la forme puis leur montrer à bouger à l’unisson, à garder le rythme ? Parce qu’une fois que tout le monde pagaie au bon rythme, le bateau se soulève littéralement sur l’eau, on sent le glissement, le flot, une harmonie entre tout le monde. C’est une sensation extraordinaire. Je me trouve chanceux de pouvoir donner cela aux gens, en même temps qu’une occasion d’explorer la baie de Kempenfelt et le pouvoir magnifique de l’eau. »

Auteur : Caleb Hooper