When we look a bit more closely at the list of 118,000 Canadian soldiers who have died in service during armed conflicts, humanitarian operations and peacekeeping operations since the start of the First World War, we see how incredibly diverse these people were. Whether Anglophone, Francophone or allophone, they all answered the same call to serve their country. Different yet united, they came from coast to coast, east to west and north to south. Some of them were First Nations. Some of them were born in the country. Some of them came from first generation immigrant families. All of them, however, reflected the religious and cultural diversity that has always been a part of Canada’s strength.
I like to think that sharing a common worldview or, at least, an outlook that is similar in terms of its ultimate aim, ie, a view of humanity that is rooted in the Universal Declaration of Human Rights (rights that are likewise set out in the Canadian Charter of Rights and Freedoms, and in the Charter of Human Rights and Freedoms in Quebec), also has the effect of uniting us in a way that goes beyond our legitimate differences.
If there is one thing that soldiers deeply understand, it is the fact that, in the face of adversity, we are all united. Barriers are broken down when we endure difficult times together, and we must trust one another in order to get through such periods. In those times, nothing is the same as it used to be. There is a bond that builds trust and strengthens friendship. Although crises unfortunately reveal the worst aspects of a society, they also reveal the best. Talk to veterans––they will tell you.
I recently had the opportunity to visit the Australian War Memorial, in Canberra, the national capital. A vast cloister houses the Roll of Honour, which features a series of bronze plaques commemorating the 102,185 Australians, both men and women, who have died in combat throughout the past century. One particular detail stood out to me: the plaques bear only the names of the fallen comrades; there is no mention of rank or decoration, as all are equal in death. As a result of a collective sacrifice, individual differences disappear, and what is best about humankind is revealed.
Remembrance Day 2018 marks the centennial of the end of the First World War, which was to be “the war to end all wars.” Do not forget that, despite our diversity, our differences and even our disputes, there is still a common denominator that unites us: a dream, a shared undertaking, for which worthy men and women gave their lives. They moved beyond their differences to leave us with the promise of a better world. May the warmth and light of the torch that they passed on to us inspire a movement within our society to recognize diversity and foster inclusion. They too were once young, beautiful and free. They knew how to dream. This year, my minute of silence will focus on the hope and the duty to remember that go along with accomplishing such an endeavour. Lest we forget.
Lorsqu’on regarde d’un peu plus près les listes des 118 000 militaires canadiens et canadiennes morts en service durant les conflits armés, les opérations humanitaires ou les opérations de maintien de la paix qui se sont succédé depuis la Première Guerre mondiale, on constate que ceux-ci recelaient une étonnante diversité. Qu’ils soient anglophones, francophones, ou allophones, ils ont tous répondu au même appel, soit celui de servir leur pays. Différents, mais unis, ils sont venus d’un océan à l’autre, d’est en ouest et du nord au sud. Même si certains étaient issus de Premières Nations, alors que d’autres étaient nés au pays, ou provenaient d’une première génération d’immigrants, ils reflétaient tous la diversité religieuse et la diversité culturelle qui ont toujours fait partie de la richesse canadienne.
J’aime à penser que le partage d’une vision relativement commune du monde, ou tout au moins d’une perspective semblable dans sa finalité, comme celle d’une humanité enracinée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, droits qui sont aussi déclinés dans la Charte canadienne des droits et libertés, ou encore au Québec, dans la Charte des droits et libertés de la personne, a aussi l’effet de nous unir au-delà de nos différences légitimes.
S’il y a une réalité que les militaires connaissent bien, c’est que dans l’adversité, nous sommes tous unis et que les barrières tombent lorsque nous traversons ensemble une grande épreuve et que chacun doit faire confiance à l’autre pour s’en sortir. Rien n’est alors plus comme avant. Il y a un lien qui renforce la confiance et l’amitié. Si les temps de crise révèlent malheureusement les pires aspects d’une société, il n’en demeure pas moins qu’ils réveillent également le meilleur de chacun. Parlez-en aux vétérans pour voir!
J’ai eu la chance de visiter récemment le Monument de guerre australien, situé à Canberra, la capitale nationale. Un immense cloître abrite le Tableau d’honneur, qui consiste en une série de plaques de bronze commémorant les 102 185 Australiens, hommes et femmes, morts au combat, au cours du siècle dernier. Or, un détail a capté mon attention : Sur les plaques, on a gravé seulement les noms des camarades tombés au champ d’honneur et il n’y a aucune mention des grades ou des décorations reçues, car « tous sont égaux dans la mort ». Par suite d’un sacrifice commun, les différences individuelles disparaissent et le meilleur de l’humanité se révèle.
En ce jour du Souvenir 2018, qui marque également le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, cette guerre qui devait « mettre fin à toutes les guerres », n’oublions pas que malgré notre diversité, nos différences, et même, nos différends, un dénominateur commun nous unit : un rêve, un projet, pour lequel des hommes et des femmes de grande valeur ont donné leur vie. Ils sont allés bien au-delà de leurs différences pour nous léguer la promesse d’un monde meilleur. Que la chaleur et la lumière du flambeau qu’ils nous ont transmis fassent de nous les artisans d’un véritable projet de société qui reconnaît la diversité et promeut l’inclusion. Car eux aussi étaient jeunes, beaux et libres. Et ils savaient rêver. Cette année, ma minute de silence portera sur l’espoir et sur le devoir de mémoire qui sont associés à la réalisation d’un tel projet. « Nous nous souviendrons d’eux! »
By/Par: LCol Claude Pigeon, Chaplain, Commandant, CFChSC/ CEAFC